W. Hartung et coll. (1) ont pratiqué 20 infiltrations sacro-iliaques sous contrôle échographique (avec une voie d’abord supérieure), puis ont vérifié immédiatement en IRM si le stéroïde (auquel avait été mélangé un peu de gadolinium) avait bien été injecté dans l’articulation (stricto sensu) : ceci n’était le cas que pour 8 des 20 injections, le produit ayant diffusé dans les parties molles et ligaments attenants chez les 12 autres patients.
Toutefois, les résultats cliniques étaient presque aussi bons dans les deux cas (baisse à un mois du dolorimètre de 6,8 à 3,5 versus 7 à 4,5), ce qui n’est pas si étonnant, car, outre un effet placebo ou aspécifique de la corticothérapie, il est probable que les douleurs présumées sacro-iliaques naissent souvent dans les spondylarthrites des ligaments sacro-iliaques autant que des berges de l’articulation stricto sensu.
D. Van der Heijde et coll. (2) ont à nouveau confirmé, en ré-étudiant les 307 patients de l’étude ATLAS, que les anti-TNF n’empêchaient pas la progression de l’ankylose rachidienne dans les SA, et que celle-ci se majorait (ou non) indépendamment des résultats obtenus tant cliniquement (BASDAI, ASAS), que fonctionnellement (ASQOL) ou biologiquement (CRP).
Le RTX a été testé en ouvert dans 20 spondylarthrites axiales, dont 10 avaient déjà été traitées sans succès par anti-TNF. Dans les 10 cas vierges d’anti-TNF, 4 patients ont atteint le niveau d’amélioration ASAS-40, et 5/10 le seuil d’amélioration BASDAI-50.
Toutefois, l’absence complète d’amélioration chez les patients
en échec d’un anti-TNF rend pour l’instant, le recours au RTX assez
peu logique dans les SA même si on pourrait imaginer que certaines
formes axiales soient surtout douloureuses du fait d’arthrites des
articulaires postérieures (peut-être plus sensibles
au RTX), et non d’enthésites (3).
La grande majorité des études antérieures sur l’intérêt des traitements antibiotiques dans les arthrites réactionnelles avaient conclu par la négative. Toutefois ces études n’avaient porté que sur des périodes de traitement de quelques semaines, et en monothérapie. J.D. Carter et coll. (4) ont donc mené une étude sur l’intérêt d’une bi-antibiothérapie sur une longue période (6 mois) dans le contexte des arthrites réactionnelles à Chlamydiae avec PCR+. Trois groupes ont été comparés : soit deux placebo, soit doxycycline 200 mg/jour + rifampicine 300 mg/j, soit azithromycine 1 000 mg/j + rifampicine 300 mg/j. À 6 mois, seulement 3/15 patients (20 %) ont répondu dans le groupe placebo (0 en rémission), versus 17/27 (63 %) dans le groupe sous bi-antibiothérapie (dont 6 ont été mis en rémission). Une des limites de ce travail reste le caractère en insu non strict, les patients du groupe antibiothérapie ayant tous reçu de la rifampicine qui colore très fortement les urines en rouge.
Dr Jean-Marie Berthelot