
Paris, le lundi 12 août 2019 – Depuis le début du mouvement
social qui agite les Services d’accueil des urgences (SAU), les
médecins n’y avaient pas pris part directement, même si beaucoup
ont affiché leur soutien. Alors que la grève touche désormais 217
services, l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF)
hausse le ton.
Le syndicat des Dr Pelloux et Prud’homme estime que « la
situation est devenue aujourd'hui catastrophique » et ajoute
que « de nombreux collègues démissionnent pour partir dans le
privé (...) ou encore diminuent leur temps de travail pour échapper
au rythme infernal ».
Pour « stopper la fuite des urgentistes de l'hôpital
public », l’organisation propose deux « mesures
immédiates » pour « aligner » leurs rémunérations «
sur le montant moyen en intérim » "mode" d’exercice que
choisissent de plus en plus d’urgentistes.
Ces deux mesures sont : d'une part, le passage « d'environ
265 euros à environ 480 euros » de l'indemnité pour les gardes
effectuées en heures supplémentaires, d’autre part « l'octroi
systématique » de la prime « d'un peu plus de 400 euros
» actuellement versée aux praticiens hospitaliers exerçant dans
plusieurs établissements, dite « prime multisite ».
Si elle n'obtient pas satisfaction l'AMUF se dit prête à «
utiliser tous les moyens d'action, y compris la grève dans les
plus brefs délais ».
X.B.