
Paris, le vendredi 14 décembre – L’augmentation de la
pénétration des médicaments génériques constitue l’un des leviers
majeurs d’économie dans le domaine de la santé. Aussi, beaucoup
considèrent que le droit de substitution des pharmaciens devrait
être élargi. L’adoption de règles identiques pour les génériques
classiques et les biosimilaires est notamment prônée depuis
longtemps. Ainsi, une nouvelle fois, plusieurs syndicats de
pharmaciens* viennent de signer un communiqué commun dans ce sens.
« La loi nous permettant de substituer les biosimilaires attend
encore son décret d'application et est trop restrictive, car elle
n'autorise le pharmacien qu'à substituer en initiation de
traitement ». Ces organisations demandent donc à être reçues
par la ministre de la Santé afin « d'envisager rapidement le
décret d'application et d'autre part la modification de la loi sur
la substitution des biosimilaires en ne la réduisant pas à
l'initiation du traitement ». Dans le même état d’esprit et
nécessairement concernés par le sujet, les laboratoires Biogaran
vont même jusqu’à estimer qu'il n'est plus nécessaire d'attendre la
parution du décret : « notre position après analyse juridique
est que la loi peut s'appliquer en l'état à partir du moment où la
substitution se fait selon les termes du texte et que l'on garantit
la traçabilité ainsi que l'information du prescripteur »
explique ainsi Daniel Roederer, le directeur des Opérations France
de Biogaran à la revue Le Pharmacien de France. Il précise
néanmoins qu'« il ne s'agit pas non plus de dire aux pharmaciens
de substituer » s'ils estiment qu'ils s'exposent à des risques
juridiques.
*(FSPF, USO, APR, FEDERGY, UDGPO, ANEPF et Le
Collectif)
Xavier Bataille