Des taux bas de vitamine D sont fréquemment rapportés au cours des rhumatismes inflammatoires et dans de nombreuses maladies chroniques. Un travail a analysé 92 malades lupiques et des contrôles pour les relations entre taux de vitamine D et présence d’auto-anticorps et réponse im-mune à la vaccination grippale (1). Les malades ayant des auto-anticorps positifs avaient des taux plus bas de vitamine D et il existait une corrélation négative de ces valeurs avec la réponse immune postvaccinale.
L’influence des concentrations de vitamine D sur l’activité du
lupus a également été analysée à partir de 378 patients issus de
différents pays (2). Il n’existait pas d’influence du sexe sur les
valeurs de vitamine D (21,7 ± 13,2 chez les hommes versus 20,5 ±
14,4 ng/ ml chez les femmes). Une corrélation
négative a été observée avec la mesure de l’activité de la maladie
(scores SLEDAI et ECLAM), mais il n’existait pas de corrélation
avec les taux d’Ac anti-ADN. Il est donc difficile de conclure
quant au facteur causal : un taux bas de vitamine D influence-t-il
l’activité du lupus, ou les lupus les plus actifs ontils des
comportements (exposition solaire, alimentation) qui contribuent à
faire baisser la vitamine D ?
Pr Yannick Allanore