
Paris, le 28 juillet 2009. Placés au centre du dispositif de lutte contre l’épidémie de grippe A (H1/N1), les médecins généralistes s’inquiètent de ne pas être assez informés. Ainsi, dans un communiqué publié la semaine dernière, l’Union Généraliste, syndicat de médecins généralistes, se félicite du rôle du médecin généraliste libéral dans la lutte contre la pandémie grippale mais « regrette des carences et des incohérences dans la mise en route » de leur implication. Par exemple, « des messages confus sur l'utilisation des anti-viraux et la distribution des masques qui restent souvent à chercher dans des lieux éloignés du cabinet et des propositions de circuits et de modalités idéales de prise en charge incompatibles avec les moyens dont dispose la médecine générale, notamment l'absence de moyens pour bénéficier d'une aide en personnel digne d'une médecine du XXI siècle ». L’Ugé propose « la négociation d'une organisation libérale forfaitaire de vaccination exclusive, incluant un forfait secrétariat indispensable dans la convocation et la prise de rendez vous ».
Un mémo d’informations
La Confédération des Syndicats Médicaux Français a elle décidé de prendre le taureau par les cornes. Elle a elle-même édité un mémo « Infogrippe » qui résume en 10 questions les mesures du dispositif de prévention mis en place par les pouvoirs publics pour lutter contre la grippe A (H1/N1). Ce mémo est en ce moment envoyé à tous les médecins à commencer par les généralistes. MG France a également publié sur son site un document PDF sur « la stratégie nationale de prise en charge », un mémo sans cesse actualisé en fonction de la situation et du caractère pathogène du virus.
Dans le même temps, la Fédération des Médecins de France se félicitait hier de cette « initiative pragmatique » du gouvernement de mettre les médecins libéraux au cœur du dispositif, tout en rappelant que « depuis plusieurs semaines, les médecins libéraux constatent une recrudescence d'infections virales dans leur patientèle et qu'ils ont su s'organiser pour répondre à cette demande sans attendre de directives ». En conclusion de son communiqué, la FMF demande « que les antiviraux et les masques soient effectivement mis à disposition des médecins et de leurs patients, d'une manière aisée ; que leur mode et niveau de rémunération soient clairement définis en concertation avec la profession et leur statut assurantiel clairement établi pour tous les risques et dans toutes les configurations, et que l'information des médecins sur l'évolution de cette épidémie soit notoirement renforcée ».
FB