Sida : une maladie qui fait moins peur… mais toujours mal connue

Paris, le lundi 28 novembre 2011 – A l’approche de la journée mondiale du Sida, qui se déroulera traditionnellement, ce jeudi 1er décembre, est publiée une nouvelle édition de « l’enquête sur les connaissances, les attitudes, les croyances et les comportements (KABP) face au VIH ». Ce sondage a déjà été réalisé à six reprises depuis 1994. Les résultats présentés aujourd’hui qui concernent l’Ile de France et qui sont analysés parallèlement avec des données recueillies au sein de l’ensemble de la population révèlent que la maladie est de moins en moins redoutée. Aujourd’hui, en effet seuls 27 % des Franciliens affirment craindre « beaucoup ou pas mal le Sida » alors qu’ils étaient 40 % à nourrir une telle appréhension en 1994. Cette évolution s’explique par le fait que désormais, la pathologie est d’avantage perçue comme une « maladie chronique » que comme un risque « mortel », analyse Nathalie Beltzer responsable de l’enquête menée en Ile de France.

Après la génération Sida, la génération du doute et de l’ignorance ?

Cette perception désormais très différente de la maladie ne semble néanmoins pas favorisée par une connaissance plus aiguisée des mécanismes de la transmission. Ils sont en effet aujourd’hui aussi nombreux qu’en 2004 à être convaincus de la possibilité d’être contaminés par une piqûre de moustique (21 %), lors de la fréquentation de toilettes publiques (13 %) ou par le fait de boire dans le même verre qu’une personne contaminée (6 %). Il est en outre à noter que tant en Ile de France qu’en France, ce sont chez les plus jeunes que l’on retrouve les plus fréquemment ces idées erronées. C’est la première fois que la jeune génération se révèle la plus mal informée sur les mécanismes de transmission et de prévention. Les 18-30 ans sont en effet en 2010 ceux qui remettent le plus souvent en doute l’efficacité du préservatif.

Des traitements mieux connus en Ile de France

Cette méconnaissance des jeunes s’observe également quand on se penche sur la question des traitements. Les auteurs notent en effet : « Les Franciliens sont proportionnellement plus
nombreux que les répondants de l’enquête nationale à déclarer connaître l’existence des traitements antirétroviraux (ARV), respectivement 71 % et 65 %. Stable depuis 2001, cette
proportion est en Ile-de-France en nette diminution chez les jeunes adultes, passant de 66 % en 2004 à 59 % en 2010
». Ces différents éléments sont en faveur de nouvelles campagnes de prévention et de sensibilisation auprès des jeunes générations.

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