
Soulager les victimes
Éviter le procès de la psychiatrie
Quentin Haroche
Quentin Haroche
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A mon avis de tels agissements des malades mentaux sont du domaine de la calamité naturelle.
Même si la psychiatrie peut en prévenir un grand nombre, elle ne pourra jamais éliminer la totalité.
Ne serait-ce que les primo-agissant et les pervers.
Les donneurs de leçon, suivies de solutions péremptoires, non sans fustiger ceux qui n'ont rien vu venir, vont encore se lamenter sur l'incurie des psys qui, bien sûr, manquent de moyens (sous entendu pour enfermer tout sujet potentiellement dangereux).
Quant au sort de l'auteur, ils ne le jugent pas en fonction de son geste ou de sa maladie mais de sa conséquence.
Il me souvient de ces nigaudes qui ont mis le feu à un immeuble en brûlant une boite aux lettres: je ne me rappelle pas qu'on ait mis en cause l'architecte qui a construit un immeuble capable de bruler en entier à partir d'une simple boite aux lettres.
Heureux ceux qui savent ce qu'il y aurait fallu faire (il n'ont pas beaucoup usé leur cerveau).
Dr Robert Chevalot
Merci pour les informations apportées par votre article. Juste une précision. La "malade mentale" de la rue Erlanger n'a pas été reconnue en phase d'irresponsabilité et n'a pas été hospitalisée après son passage à l'Infirmerie de la Préfecture de Paris ? Gardons-nous d'annonces trop rapides.
Dr Lucien Duclaud
Cette dramatique histoire découle de trois erreurs d’estimation successives, ce qui la rend à mon sens plus tragique encore ; comme dans le film de Woody Allen « Match Point » trois fois la balle heurte puis retombe du mauvais côté du filet...
1° La personne sort d’hospitalisation et rentre chez elle, trop tôt, pas d’établissement de convalescence pour surveiller les suites de sa prise en charge ?
2° Un jeune pompier la prend en grippe, et cela déclenche un conflit supposé être le point de départ d’une vengeance « par le feu »... puisqu’il aime les flammes ; celui-ci quitte l’immeuble en déclarant qu’il y aura des problèmes ; il aurait pu rester, quitte à utiliser des boules Quies...
3° Les policiers de la BAC la jugent calme... il est vrai que l’on a le droit de boire chez soi... Peu de formation psychologique chez les pompiers, et pas du tout pour la BAC (magistrats, idem !).
Donc pour moi, triple malchance pour les dix morts, sans compter les blessés... c’est trop !
Dr Bernard Dumas