
Comportant des hallucinations visuelles, cette maladie rare prend le masque d’un trouble psychiatrique à focalisation sensorielle (distorsions ou hallucinations visuelles, notamment de type lilliputien, sensations de déformations du corps ou des membres, dysmorphopsie[3], kinétopsie –impression de voir bouger des objets pourtant fixes), mais dans le sillage d’un problème neurologique (neuromyélite optique post-zostérienne dans un cas évoqué par les auteurs, migraine) ou/et d’une infection virale (varicelle, herpès, Epstein-Barr).
Un problème neurologique lié à une infection virale
Pouvant survenir après une perte de vision partielle, les hallucinations visuelles ne traduisent ainsi pas forcément des lésions ophtalmiques, mais parfois « des lésions sur les voies visuelles, dues à une infection par le virus varicelle-zona ». Les auteurs précisent que ce syndrome AIWS peut se trouver associé « à des migraines, une épilepsie temporale, une tumeur cérébrale, ou une prise de médicaments psychoactifs » et que le diagnostic différentiel doit écarter notamment une schizophrénie et un contexte étiologique médical (comme une infection zostérienne ou par le virus d’Epstein-Barr). Il est important aussi de « réassurer le patient et d’éviter les neuroleptiques qui se révèlent inefficaces », puisqu’il ne s’agit pas réellement d’un problème psychiatrique, malgré les apparences de l’étrange climat littéraire de Lewis Carroll.[1] https://www.orpha.net/data/patho/FR/fr-Ondine.pdf
hypoventilation alvéolaire centrale, ainsi désignée en référence à la mythologie où la nymphe Ondine punit son mari volage en lui ôtant la faculté de respirer automatiquement pendant le sommeil : il meurt alors en dormant.
[2] http://realitesbiomedicales.blog.lemonde.fr/2016/04/06/letrange-syndrome-dalice-au-pays-des-merveilles/
Dr Alain Cohen