
Ainsi David Miller et le Dr Scott Kim ont étudié trente-trois euthanasies pratiquées entre 2012 et 2016 pour lesquelles les commissions ad hoc avaient considéré que les médecins n’avaient pas respecté les critères de prise en charge.
Ils observent que même lorsque des critères médicaux étaient en cause, l'objectif affiché des comités n'était pas de savoir si le médecin avait « vérifié si le patient était véritablement admissible à une euthanasie » mais s’il avait suivi minutieusement le processus administratif !
Ainsi sur ces trente-trois dossiers litigieux, les deux auteurs estiment que dans quatorze cas les médecins n’ont pas tenté de soins médicaux nécessaires (des soins ne pouvant être assimilés à de l’acharnement thérapeutique) et ont utilisé de façon incorrecte les médicaments, notamment les antidouleurs. Pour six patients, le médecin n’a pas été assez rigoureux dans la mise en évidence du critère de « souffrance insupportable ». Soit, pour ce (très) petit échantillon, près de deux tiers des patients qui n’auraient pas dû être euthanasiés au vu de leur dossier médical !
F.H.