
Paris, le vendredi 1er juin 2018 - En
France, la réalisation d'un examen des caractéristiques génétiques
de la personne (ECGP) n’est pour l’heure possible que « dans le
seul intérêt de la personne qui en fait l’objet, y compris, sous
certaines conditions, lorsqu’il est possible de recueillir son
consentement ».
Estimant que l’impossibilité d’effectuer ces tests sur les
personnes décédées constitue « une perte de chance pour les
membres de la famille concernés, dès lors que le diagnostic d’une
anomalie génétique grave chez la personne défunte pourrait leur
permettre de bénéficier d’un accompagnement thérapeutique », la
Commission des Affaires Sociales du Sénat a adopté à l’unanimité
une proposition de loi visant à autoriser, dans l’intérêt de leur
famille, les examens génétiques post mortem.
S’ils sont définitivement autorisés, ces tests feront l’objet
d’une prescription par « un médecin qualifié en génétique ou
membre d’une équipe pluridisciplinaire comprenant un médecin
qualifié en génétique, à qui il reviendra d’apprécier si l’intérêt
de la parentèle justifie bien le recours à l’examen ».
Des gardes fous seront également mis en place : il sera
possible de s’opposer à la réalisation de ces tests via les
directives anticipées.
Soulignons que cette initiative législative a des chances
d’aboutir, l’idée étant déjà suggérée par le Plan France médecine
génomique 2025 soutenu par l’Etat.
Un vote en séance est prévu mercredi 6 juin.
F.H.