
Dans l’un des essais, plus de 600 patients présentant une infection aiguë de la peau et des tissus sous-cutanés (infection d’une plaie, cellulite ou érysipèle, abcès) ont été randomisés pour recevoir l’omadacycline ou le linézolide. Le critère principal de jugement était une réduction d’au moins 20 % de la taille des lésions, 48 - 72 heures après la première dose d’antibiotique. Dans l’autre essai, plus de 700 patients atteints d’une pneumopathie communautaire recevaient l’omadacycline ou la moxifloxacine. Le critère principal de jugement était l’amélioration dans les 3 à 6 jours d’au moins 2 symptômes de la pneumopathie (toux, expectorations, douleurs, dyspnée).
Non infériorité pour les infections de la peau et les pneumopathies communautaires
Les résultats montrent la non infériorité de l’omadacycline par rapport au linézolide pour les infections cutanées et par rapport à la moxifloxacine pour les pneumopathies communautaires.Si ces résultats sont encourageants, l’éditorialiste du
NEJM note en préambule que l’éventuelle efficacité de
l’omadacycline sur les bactéries Gram négatif n’est pas attestée,
les patients ayant une infection cutanée mono-bactérienne à Gram
négatif ayant été exclus de l’essai. Il concède en revanche que la
forme orale de l’omadacycline peut être un avantage dans certaines
circonstances et que, contrairement au linézolide, elle peut être
prescrite à des patients sous IMAO ou antidépresseur
anti-sérotoninergique.
Concernant la tolérance au traitement, les effets indésirables
sont de fréquence sensiblement identique dans tous les groupes,
mais un fait reste inexpliqué : il s’agit du nombre de décès chez
les patients atteints de pneumopathie, de 8 dans le groupe
omadacycline contre 4 dans le groupe moxifloxacine,
particulièrement chez les patients ayant les pneumopathies les plus
sévères.
Dr Roseline Péluchon