
Ainsi, selon nos confrères d’Ouest-France, après avoir rendu hommage à cette école qui forme « les cadres de l’avenir de notre système de santé », elle s’est déclarée favorable à la vaccination de tous les personnels de santé contre la grippe. Elle a aussi déclaré « c’est d’abord une question de déontologie… On découvre chaque année que des hôpitaux sont surchargés par des cas de grippe. Mais si les gens se vaccinaient en plus grand nombre, et même les gens bien portants, nous ne serions pas confrontés à des situations qu’ont connues certains hôpitaux ».
Rappelons que selon les estimations, seuls 25% des soignants se vaccinent chaque année contre ce virus et que, déjà, début octobre, Agnès Buzyn avait appelé les professionnels de santé à le faire davantage et à être « exemplaires ».
Une idée qui fait son chemin
Longtemps repoussée, l’idée d’une vaccination obligatoire contre la grippe pour les professionnels de santé semble dans l’air du temps.Ainsi, interviewé par le JIM, le Pr Fischer avait fait savoir qu’il pensait que désormais, « la question de l’obligation se pose ».
Un sondage, réalisé sur notre site avait aussi suggéré l’évolution des esprits quant à cette hypothétique obligation : ainsi, 32 % des infirmiers, 71 % des médecins et autant de pharmaciens s’y étaient déclarés favorables.
Il faut rappeler que le drame de l’Établissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) de la région Lyonnaise a pu faire réfléchir. Ce centre avait ainsi, l’an passé, recensé treize décès liés à la grippe et les enquêtes avaient révélé une faible couverture vaccinale des soignants.
L’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) avait d’ailleurs alors estimé « qu’un principe de précaution mériterait d’être appliqué dans les Ehpad où sont concentrés tous les risques favorisant l’apparition d’épidémies de grippe avec leurs conséquences mortelles pour les résidents. Les vaccins contre la grippe […] devraient tout de même être prescrits pour tous les professionnels et les résidents, et fortement recommandés aux visiteurs ».
Reste à savoir si les intentions prêtées au ministre par Ouest-France demeureront des vœux pieux ou si elles feront l’objet d’un prochain (et épique) débat parlementaire et professionnel…
F.H.