
Les généralistes-CSMF revendiquent désormais une consultation de base « à 30 euros » (mais non à 50 euros comme d’autres), un « G2 à 60 euros » pour « les suivis de patients âgés et/ou en ALD », ainsi qu’une augmentation du forfait patientèle médecin traitant.
Jeunes et anciens main dans la main !
Les spécialistes de la CSMF ne sont pas en reste et appellent
aussi à mettre « la pression » sur le gouvernement en ces
temps de négociations conventionnelles et récuse « toute
obligation individuelle de permanence des soins pour les
spécialistes ». Pour sa part, le SML appelle à se mobiliser
alors que « l’inflation finit de plomber des honoraires
découplés de toute échelle de valeurs et de désespérer les médecins
au point que l’exercice libéral a perdu son attractivité auprès des
jeunes ».
Ce mouvement des libéraux fait écho à la grogne persistante
des futurs médecins généralistes qui se mobilisent contre la
quatrième année d’internat à effectuer prioritairement en zone sous
dense.
Hier matin était organisée une conférence de presse unitaire
pour faire le pont entre les revendications des médecins en
exercice et celles des internes. Avec l’ajout de cette 10e année
d’études, les futurs MG craignent une « perte d’attractivité
majeure » pour la médecine générale. L’après-midi, environ
2 000 jeunes médecins ont ainsi défilé entre le Panthéon et le
ministère de la Santé pour dire « stop au mépris » et «
non à la coercition ».
Les biologistes entendus
« Ça fait deux mois que nous sommes ignorés ! Aux yeux du
gouvernement, nous ne sommes pas des étudiants mais juste de la
monnaie d’échange (…) Et quand on fait valoir notre droit de grève,
on nous traite de terroristes… Mais malgré le mépris et les menaces
nous ne fléchissons pas » a vigoureusement martelé Barbara
Begault, porte-parole de l’Isnar-IMG
A contrario, les biologistes médicaux, qui étaient en grève
reconductible depuis lundi ont sonné la trève et ont décidé de «
suspendre temporairement » leur mouvement. La profession estime
en effet avoir eu gain de cause sur sa revendication principale, à
savoir le refus d'économies « pérennes », chaque année
jusqu'en 2026. Les syndicats saluent ainsi « la décision de
Thomas Fatôme annoncée par un mail aux laboratoires, de ne pas
appliquer de baisses répétées de la valeur des actes, contrairement
à ce qu’il avait annoncé le 7 novembre ».
Reste qu’une mobilisation d’ampleur le 1er décembre pourrait
rebattre les cartes des discussions avec la CNAM déjà envenimés par
des portes qui claquent.
F.H.