1er décembre : tous les éléments sont présents pour une grande grève des libéraux

Paris, le vendredi 18 novembre 2022 - Initié par le mouvement informel né sur internet « médecins pour demain », l’appel à la grève des libéraux pour les 1ers et 2 décembre prochains prend de l’ampleur. Après le soutien de MG France, de l’UFML-S et de la FMF c’est au tour de la CSMF et du SML de soutenir le mouvement.
Les généralistes-CSMF revendiquent désormais une consultation de base « à 30 euros » (mais non à 50 euros comme d’autres), un « G2 à 60 euros » pour « les suivis de patients âgés et/ou en ALD », ainsi qu’une augmentation du forfait patientèle médecin traitant.

Jeunes et anciens main dans la main !


Les spécialistes de la CSMF ne sont pas en reste et appellent aussi à mettre « la pression » sur le gouvernement en ces temps de négociations conventionnelles et récuse « toute obligation individuelle de permanence des soins pour les spécialistes ». Pour sa part, le SML appelle à se mobiliser alors que « l’inflation finit de plomber des honoraires découplés de toute échelle de valeurs et de désespérer les médecins au point que l’exercice libéral a perdu son attractivité auprès des jeunes ».

Ce mouvement des libéraux fait écho à la grogne persistante des futurs médecins généralistes qui se mobilisent contre la quatrième année d’internat à effectuer prioritairement en zone sous dense.

Hier matin était organisée une conférence de presse unitaire pour faire le pont entre les revendications des médecins en exercice et celles des internes. Avec l’ajout de cette 10e année d’études, les futurs MG craignent une « perte d’attractivité majeure » pour la médecine générale. L’après-midi, environ 2 000 jeunes médecins ont ainsi défilé entre le Panthéon et le ministère de la Santé pour dire « stop au mépris » et « non à la coercition ».

Les biologistes entendus


« Ça fait deux mois que nous sommes ignorés ! Aux yeux du gouvernement, nous ne sommes pas des étudiants mais juste de la monnaie d’échange (…) Et quand on fait valoir notre droit de grève, on nous traite de terroristes… Mais malgré le mépris et les menaces nous ne fléchissons pas » a vigoureusement martelé Barbara Begault, porte-parole de l’Isnar-IMG

A contrario, les biologistes médicaux, qui étaient en grève reconductible depuis lundi ont sonné la trève et ont décidé de « suspendre temporairement » leur mouvement. La profession estime en effet avoir eu gain de cause sur sa revendication principale, à savoir le refus d'économies « pérennes », chaque année jusqu'en 2026. Les syndicats saluent ainsi « la décision de Thomas Fatôme annoncée par un mail aux laboratoires, de ne pas appliquer de baisses répétées de la valeur des actes, contrairement à ce qu’il avait annoncé le 7 novembre ».

Reste qu’une mobilisation d’ampleur le 1er décembre pourrait rebattre les cartes des discussions avec la CNAM déjà envenimés par des portes qui claquent.

F.H.

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