2019-nCoV : on en sait plus sur le profil des patients décédés
Pékin, le mercredi 5 février 2020 – En même temps qu’elles
livraient leurs dernières données épidémiologiques, les autorités
sanitaires chinoises ont analysé le profil des patients décédés
d’une infection à 2019 n-CoV.
Depuis le début de l’épidémie on a recensé 24 597 cas (dont 24
384 en Chine) et 493 décès (dont un aux Philippines et un à Hong
Kong).
De 0,16 à 2,1 % de mortalité…
La Commission nationale de la santé a précisé que parmi ces
491 patients, 80% étaient âgés de 60 ans ou plus et 75% souffraient
déjà de problèmes de santé. Le plus jeune patient décédé avait 36
ans et le plus âgé 89.
Le taux de mortalité s'élève à 2,1%, a souligné la Commission,
soit un taux plus faible que celui du SRAS (9,6%) qui avait causé
la mort de 800 personnes à travers le monde en 2002-2003, dont 349
en Chine continentale et près de 300 à Hong Kong.
La république populaire note également que plus de 97% des
victimes du nouveau virus sont originaires de la province de Hubei
(dont Wuhan est la capitale) et que le taux de mortalité des
personnes contaminées en dehors de cette région n'est que de
0,16%.
La Commission a par ailleurs confirmé mercredi quelques 892
cas de guérison à travers le pays.
Dans ce contexte, la Chine continue de renforcer ses mesures :
plusieurs agglomérations de la province du Zhejiang, située à des
centaines de kilomètres de Wuhan, ont ainsi imposé depuis mardi de
nouvelles restrictions des déplacements.
Dans le Henan, province limitrophe du Hubei, la municipalité
de Zhumadian a ordonné qu'une seule personne par foyer soit
autorisée à quitter son domicile, une fois tous les cinq jours,
tout en promettant des primes en cas de dénonciation de personnes
venues du Hubei.
A Hangzhou (plus de 200 cas rapportés), les rues sont
désertées tandis qu’un drone militaire somme les citoyens chinois
de rester chez eux…et encore une fois à dénoncer les personnes
originaires du Hubei.
L’OMS et son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus ne
trouve rien à redire à ces méthodes et a même salué les mesures
draconiennes : « il existe une fenêtre de tir grâce aux mesures
fortes prises par la Chine (...). Ne laissons pas passer cette
fenêtre » a-t-il ainsi insisté mardi soir.
La croisière ne s’amuse plus
Plus anecdotique, depuis hier, les autorités japonaises ont
entrepris de rechercher des cas de contamination sur un immense
bateau de croisière, le Diamond Princess, arrivé lundi soir près du
port de Yokohama, au sud-ouest de Tokyo, car un cas de coronavirus
a été détecté à Hong Kong chez une personne qui s'était auparavant
trouvée à bord.
Ce sont finalement dix personnes qui ont été testées positives et
hospitalisées, tandis que les 3 700 autres passagers et membres
d’équipage ont été confinés sur le navire pour une période de à 14
jours…
Une communication européenne de qualité et coordonnée, c'est pour quand ?
Dr Bertrand Carlier
Insuffisant
Le 05 février 2020
Moui, trois lignes sur le sujet en réalité... est-ce bien sérieux pour un article d'une revue médicale, paramédicale..?
Quel type d'antécédents ? Etaient ils en phase aiguë d'une pathologie chronique ? Quelles comorbidités ? Quels traitements avaient ils ? Poursuivaient ils un traitement immunosupresseur ou dépresseur ? Qu'avaient-ils fait, ingéré, cotoyé....?
Hélène d'Agostino (IDE)
La réponse de la rédaction
Le 06 février 2020
En effet les informations provenant de Chine sur les comorbidités des patients décédés demeurent lacunaires, mais ce sont les plus précises dont nous disposons à ce stade, en l’absence de publication internationale.