
Ye et coll. ont évalué l’action d’une nouvelle forme
d’ivabradine, l’hémisulfate d’ivabradine à libération prolongée
(LP), administrée une fois par jour à des patients dont l’IC
FEVG- était stable.
Des patients qui avaient une IC FEVG- s tabilisée et qui
étaient en classe fonctionnelle II à IV de la NYHA (New York
Heart Association)* ont reçu, après randomisation et en sus du
traitement classique de l’IC, soit de l’ivabradine LP (n =
179 patients) soit un placebo (n = 181 patients).
Le critère principal était la modification, par rapport à
l’état basal, de l’indice de volume télésystolique du VG évalué à
la 32e semaine.
Après 32 semaines, il a été noté dans les 2 bras de l’étude
une amélioration significative de l’indice de volume
télésystolique du VG par rapport à l’état basal mais l’amélioration
était plus importante sous ivabradine LP.
Supérieure au placebo
1-l’amélioration de l’indice de volume télé-diastolique du VG,
de la FEVG, de la qualité de vie appréciée sur le score du
Kansas City Cardiomyopathy Questionnaire :
2-la diminution des ré-hospitalisations pour aggravation de
l’IC ou pour maladie cardiovasculaire.
L’incidence des effets secondaires indésirables a été
semblable dans les 2 bras de l’étude
En conclusion, cette étude démontre que la prise quotidienne
d’une dose unique d’ivabradine LP (une nouvelle forme
pharmaceutique d’ivabradine), administrée en sus du traitement
classique, améliore la fonction cardiaque des patients en IC FEVG
-.
Pour mémoire : *Créée en 1928, la classification
fonctionnelle de la NYHA permet la classification de la
sévérité de l'insuffisance cardiaque en 4 quatre catégories
selon la limitation à l’effort : I- ni symptôme ni limitation
dans les activités de la vie courante ; II- symptômes légers
(dyspnée et/ou angor) avec légère limitation lors des activités de
la vie quotidienne ; III- limitations marquées des activités
quotidiennes par des symptômes (le patient ne se disant confortable
qu’au repos) ; IV- limitations sévères et symptômes présents même
au repos, confinant le patient au lit.
Dr Robert Haïat