Les facteurs environnementaux interviennent dans la prise en
charge des malades et notamment les facteurs socioéconomiques.
Ainsi, pour le cancer de la prostate (KP), constate-t-on que les
patients à haut revenu sont plus souvent opérés que ceux qui sont
moins bien nantis.
Pour ce faire le registre des cancers de la Pennsylvanie a été
compulsé et n’ont été retenus que les cas de KP sans autre cancer
associé. La densité d’urologues pour 100 000 habitants dans chaque
comté a par ailleurs été déterminée.
Il a été constaté aussi que les KP des ZR et TGV avaient plus
de chance de faire l’objet d’une surveillance active, alors que
ceux des ZU étaient plus volontiers opérés (p < 0,001).
Un moindre accès à la chirurgie
Quant au traitement, les « ruraux » ont davantage de risques
de n’en point recevoir, et ceci est valable même pour les KP à haut
risque (antigène spécifique de la prostate ou PSA > 20 ng/ml
ou/et score de Gleason compris entre 8 et 10), où le risque relatif
de non-traitement est de 0,68. En ajustant les résultats en
fonction de la densité des urologues, ils s’améliorent un peu (les
résultats) mais restent inférieurs à ceux des ZU.
Les malades ruraux ont cependant autant accès que les autres à
la radio ou à la curiethérapie, mais moins à la chirurgie.
Dr Jean-Fred Warlin
