
Des personnes à risque
Les personnes à risque sont les membres des familles de KP
(définies par 2 malades parmi les très proches parents) ; mais il
faudrait également dépister les porteurs de mutations géniques, les
porteuses de cancers ovarien ou mammaire, de syndrome de Lynch
(cancer colorectal héréditaire sans polypose) ou de Peutz-Jeghers
(polypes digestifs hamartomateux disséminés, pigmentation
péri-orificielle), ou de polypose adénomateuse familiale, de
sténose du canal de Wirsung ou de kyste à parois épaissies, de
mélanome multiple familial, de pancréatite héréditaire (mutation du
gène PRSS1).
Une recherche dès l’âge de 30 ou 40 ans sans preuve d’efficacité
L’écho-endoscopie identifie des lésions de petite taille et
surtout en permet la biopsie, mais elle implique une anesthésie
générale. La cholangio-IRM (ou cholangiopancréatographie par
résonance magnétique) visualise les canaux pancréatiques et
d’éventuels kystes ou faux kystes, mais sa sensibilité est faible
pour les petites tumeurs. Le scanner n’est pas un bon outil de
dépistage.
Quant aux marqueurs (CEA et CA 19/9), ils sont utiles pour
suivre l’évolution de la maladie mais pas pour son dépistage.
Les examens doivent être commencés dès l’âge de 30 ou 40 ans
et répétés à des intervalles variables en fonction des lésions
découvertes, mais, par exemple, un kyste non suspect demande à être
contrôlé tous les ans, une tumeur solide tous les 3 mois.
Dr Jean-Fred Warlin