Chlamydia trachomatis : le dépistage, c'est systématique!

La stratégie de dépistage des infections uro-génitales basses à Chlamydia trachomatis (Ct) en France a fait l’objet de recommandations de l’Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes) en 2003. Ces dernières préconisaient un dépistage systématique des femmes de moins de 25 ans (scénario 1) ou un dépistage systématique simultané des hommes de moins de 30 ans et des femmes de moins de 25 ans (scénario 2), en précisant que le dépistage pouvait être élargi aux sujets ayant plus d’un partenaire sexuel dans l’année, quel que soit l’âge. Au regard des nouvelles données épidémiologiques, des problématiques entourant le dépistage de l’infection à Ct (populations ciblées, fréquence, structures, nouveaux tests diagnostiques, professionnels impliqués) et des questions concernant de la mise en œuvre du dépistage depuis 2003, la HAS réévalue la stratégie de dépistage des infections à Ct, à la demande de la Direction générale de la santé (DGS). La HAS recommande : Un dépistage systématique des femmes sexuellement actives de 15 à 25 ans (inclus), y compris les femmes enceintes ; Un dépistage opportuniste ciblé : Des hommes sexuellement actifs, présentant des facteurs de risque, quel que soit l’âge ; Des femmes sexuellement actives de plus de 25 ans présentant des facteurs de risque ; Des femmes enceintes consultant pour une IVG, sans limite d’âge. Les facteurs de risque sont : multipartenariat (au moins deux partenaires dans l’année), changement de partenaire récent, individus ou partenaires diagnostiqués avec une autre IST (NG, syphilis, VIH, Mycoplasma génitalium), antécédents d’IST, HSH, personnes en situation de prostitution, après un viol. Les lieux préconisés pour la mise en œuvre du dépistage sont les CeGIDD, CPEF, SSU et centres d’orthogénie ainsi que les cabinets de médecine générale, gynécologie, sage-femme. L’intensification du dépistage en dehors des centres de dépistage doit s’accompagner d’une offre de formation des professionnels de santé. Les tests de dépistage recommandés restent les tests d’amplifications des acides nucléiques (TAAN) marqués CE, incluant le duplex Ct/NG pour le dépistage de la co-infection Ct/NG. Chez la femme, l’échantillon vaginal (prélèvement par un clinicien ou auto-prélèvement) est préféré au pré-lèvement urinaire.

Voir : https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2018-10/recommandation_en_sante_publique__reevaluation_de_la_strategie_de_depistage_des_infection_a_chlamydia_trachomatis_vf.pdf

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