Comment évaluer l’homéopathie ? La réponse de la HAS

Paris, le vendredi 22 mars 2019 – Les particularités de l’homéopathie ne rendent pas aisée son évaluation. Ainsi, il a fallu la parution d’un décret, le 17 mars, pour permettre à la Haute autorité de santé (HAS) d’examiner la pertinence de la prise en charge par la collectivité nationale de 1200 médicaments homéopathiques qui n’ont ni autorisation de mise sur le marché (AMM) ni indication précise.

Au lendemain de la publication de ce décret, la HAS a précisé sa méthode pour évaluer cette "classe thérapeutique" dans son ensemble.

La commission de la transparence fondera son analyse sur les « preuves disponibles ». Elle s’appuiera ainsi sur plus de « 800 études et recommandations françaises et internationales », sur les données déposées par les trois laboratoires concernés (Boiron, Lehning et Weleda) et sur les contributions issues de la concertation visant les « parties prenantes » menée fin 2018. 

Des auditions de ces mêmes « parties prenantes » sont programmées pour avril 2019 et donneront lieu à un avis adopté en mai. Elles seront suivies d’une phase contradictoire, d'une durée de 10 à 55 jours, au cours de laquelle les trois laboratoires auront la possibilité de formuler des observations écrites et être entendus par la commission.

La publication de l'avis définitif est attendue, au plus tôt, en juin.

La commission de la transparence a en effet d’ores et déjà prévenu que ce calendrier pourra être réajusté, encore une fois.

F.H.

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Vos réactions (1)

  • Démarche unique

    Le 24 mars 2019

    Cette démarche, avec prise en compte de l'avis des industriels, est unique dans le domaine du médicament. Pour les "vrais" médicaments, c'est études cliniques multicentriques en double aveugle, point-barre.

    Dr Pierre Athias

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