
Prenons le nombre de cas et le taux de reproduction…
Ajoutons le taux de transmission et l’efficacité du traçage et de l’isolement
On obtient la probabilité de contrôler (ou pas) l’infection en 3 mois !
Dr Peter Stratford
Dr Peter Stratford
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On aime bien modéliser les courbes épidémiques avec un R0 constant évidemment avec une belle courbe proche de la loi normale c’est valable.
Et chacun de croire que ce R0 est caractéristique d’un germe transmissible donné ...C’est là que l’épidémiologie montre qu’elle est comme toute science humaine ou biologique, une science molle. En effet ce R0 est évalué pour la rougeole à 15 et la grippe a 1,8 on en conclue au vu des premiers cas de Covid19 que pour le sras-ncov-2 il serait de 3.
Et on s’entoure toujours pour faire scientifique d’un intervalle de confiance qui révèle l’absurdité de ce R car il varie du simple au décuple déjà en théorie et en pratique si vous avez une courbe proche de la loi normale il faut bien que le R varie en fonction du nombre d’immunisés et qu'après le pic chaque malade ne le transmet qu'à moins de 1 personne sinon ça continue de monter !
En réalité ce R0 ne dépend que du milieu dans lequel le germe se répand ! Pour la rougeole dans les écoles c’est 15 car les enfants sont concernée et tous sensibles.
Si vous avez affaire à un virus pour lequel 90% des gens sont immunisés le R0 est trop bas pour déclencher une épidémie.
Pour le sras-2 les mesures barrières successives contribuent à faire baisser le R0 et parmi toutes les mesure il y en a de redoutablement efficaces comme lorsque chacun reste chez soi et ne sort qu'avec un masque qui est radical et a infléchi magiquement la courbe du covid19 en Chine.
Il en est une autre plus adapté à nos démocraties c’est la fermeture des écoles.
De nombreuses études montrent que si deux semaines ne peuvent qu’infléchir provisourement la courbe épidémique de grippe, 4 semaines peuvent casser la courbe et faire se terminer l’épidémie.
Enfin indéniablement le climat y est pour quelque chose il n’est que de constater l’absence d’épidémie grippale digne de ce nom sous les tropiques.
Voilà des virus qui aiment un certain degré d’humidité et une certaine température : plus le temps est sec plus la température doit être basse et en hiver les conditions sont idéales avec même la possibilité de se transporter dans la glace d’un nuage ... il n’y a pas que les canards sauvages ou les humains en avion pour transporter ces virus d’un continent à un autre...
De plus très sensibles aux conditions de température ambiante il semble que ces virus en milieu aqueux adorent 37 degré mais sont partiellement tués si la fièvre augmente avec dit-on un log de moins à chaque degré de plus. A 40 ces virus vont très mal. C'est ce entre autres pour cela que nos animaux de compagnie préférés qui ont une température basale autour de 40 ne sont jamais atteints de la grippe ?
En tout cas le printemps casse le R0 en tuant le virus grâce aux rayons uv qui augmentent et à la sécheresse relative et la température ambiante trop forte pour le virus en milieu sec, sa seule chance de survie étant que sporadiquement il passe d’un humain à un autre grâce aux gouttelettes de salive.
Donc ce R0 dépend de tant de variables qu'il ne saurait être une constante sinon en un lieu sur une population homogène en âge et dans des conditions standard de température et d’humidité qui font de ce phénomène épidémique théorique ne sera jamais reproductible car ce R0 n’existe pas dans l’absolu.
C’est pourquoi les épidémiologistes trop attachés à leurs calculs modélisés sur ordinateurs continuent d’être étonnés par les courbes qu’ils constatent et nous disent que le virus est parti comme il est venu.
Eh oui si dans un réservoir humain les derniers malades isolés ne trouvent pas preneur non immunisé des gouttelettes contaminées le R0 en dessous de 1 tendra irrémédiablement vers 0 et la courbe de décroissance des cas a quelque chose de magique dont la pente est presque symétrique à la pente de croissance des cas !
Lavons nous les mains et portons des masques pour inflechir le R en dessous de 1 et soyons fermés jusqu'au dernier cas !
Dr François Roche