
Une huitième vague favorisée par la rentrée scolaire
Biden et Ghebreyesus rejoignent les rangs des « rassuristes »
Nicolas Barbet
Nicolas Barbet
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Qui peut encore croire à ce narratif de la huitième vague ? Qui peut encore croire que les vaccins ont changé l’évolution de cette "pandémie" ? Cette "pandémie" a été définie sur des critères essentiellement politique. Quand est-ce que la pandémie est terminée ? Quand est-ce que l’on passe en phase endémique ? Ces décisions sont politiques et non sanitaires, ou alors sur quels critères ? Les réanimations sont vides, les hospitalisations tout à fait minimes, on regarde simplement des taux d’incidence avec un test inadapté qui n’ont absolument aucun lien avec la réalité puisqu’il suffit de comparer en parallèle les évaluations sentinelles. Qui peut encore croire aux mesures sanitaires qui ont été prises (passe sanitaire et vaccinal, masque, distanciation sociale...). Seules, deux mesures sanitaires ont été scientifiquement démontrées, l’isolement des malades (pas des cas) et l’aération des salles (renouvellement de l’air). Tout le reste n’est pas scientifiquement démontré, confère la Suède où ils n'ont appliqué aucune mesure, et ils ont des résultats meilleurs qu’en France. À un moment il faut arriver à connecter deux neurones et essayer de prendre un peu de recul et se demander mais "qu’est-ce qu’on a fait" ?
PS : Biden vient de dire que la pandémie est terminée et on vient nous parler de huitième vague, stop !
Dr V Bentolila
Oui, le narratif entourant la Nième vague est bêtement anxiogène. Un paramètre unique : l'impact sur la logistique sanitaire. Oui, il est stupide de plaquer les acquis historiques en climat "Wuhan" au climat actuel BA.4-5. Oui, une anxiété chasse les autres. Pas utile de regarnir un mille feuilles déjà bien indigeste : fins de moi(s), énergie, guerre, nucléaire, éco-stress. Carpe diem ? Sans universalisme de bon ton, 1/3 du Pakistan est sous l'eau.
Par contre : "Qui peut encore croire que les vaccins ont changé l’évolution de cette "pandémie"" : les vaccinés de plus de 60 ans et/ou ceux porteurs de co-morbidité(s), pour leur évolution personnelle. Pas les autres. La tragédie des territoires ultramarins le rappelle.
"Cette "pandémie" a été définie sur des critères essentiellement politique" : à documenter.
Les déclarations de Mr Biden sont à prendre avec autant de considération que celles de son prédécesseur, celles de Pierre ou Paul. Mais je reconnais que l'idée y est : over.
Dr JP Bonnet
Quand 80,9 % de la population est vaccinée par au moins 1 dose, quand 79,6 % de la population a reçu toutes les doses requises et quand 55,5 % des français a reçu 1 dose supplémentaire, quand on a vu en parallèle la baisse des contaminations et surtout la baisse des cas graves et des entrées en réanimation, alors oui on peut parler du succès de la vaccination.
Quand on sait que cette vaccination n'assure qu'une protection de courte durée, d'autant plus avec les variants Omicron, alors oui il faut sans aucun doute faire sans tarder les nouveaux vaccins bivalents, au moins aux seniors et aux personnes les plus fragiles, voire à l'ensemble de notre population, comme il faut se vacciner contre la grippe.
Sans doute que l'analyse a posteriori montrera que les mesures prises en France étaient superfétatoires par rapport à une attitude moins restrictive, comme celle choisie par les autorités suédoises (sous réserve de pouvoir comparer ces 2 pays bien différents en termes de populations et de capacités hospitalières). C'est surtout en termes d'impact sur le PIB que les choses sont palpables, avec de moindres conséquences économiques en Suède.
Par contre cet argument n'a rien à voir avec un rejet de la vaccination. Les Suédois se sont vaccinés largement et bien plus tôt que les Français, avec des chiffres équivalents aux nôtres des 2021. 92 % des Suédois de plus de 60 ans avaient reçu au moins 2 doses.
Dr D Boutry