De l’argent pour les CPTS mais pas pour le C : les syndicats fulminent

Paris, le lundi 28 septembre – Parallèlement aux négociations conventionnelles avec les médecins libéraux, l’Assurance maladie conduit de nouvelles discussions interprofessionnelles concernant la mise en place des CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé).

Un an après la signature du premier accord interprofessionnel qui a consacré un financement pérenne aux CPTS, l'Assurance-maladie et son président Thomas Fatome ont voulu marquer le coup. La caisse propose ainsi d’augmenter de 50 % les frais d’« amorçage » (dotation de fonctionnement avant le démarrage des missions). L'enveloppe passerait de 50 000 à 75 000 euros pour une CPTS couvrant un territoire de moins de 40 000 habitants, de 60 000 à 90 000 euros pour un bassin de population comptant entre 40 000 et 80 000 personnes, de 75 000 à 112 000 euros pour une zone riche de 80 000 à 175 000 citoyens et de 90 000 à 135 000 euros au-delà de 175 000 résidents.

En outre, une nouvelle mission "socle", d’actualité, serait dévolue aux CPTS : la préparation et la réponse aux menaces et crises sanitaires graves qui bénéficierait d’un nouveau financement.

Si ces nouveaux budgets sont sans doute bienvenus pour les CPTS, les syndicats de médecins libéraux raillent la mesure alors que toute revalorisation du tarif de la consultation de base a été exclue par le ministre de la santé.

Dans un communiqué le SML (Syndicat des médecins libéraux) dénonce ainsi : « cette position est intenable et peu sérieuse, car le tarif de l’acte de base du médecin français reste très en dessous de la moyenne européenne ».

Aussi, le syndicat du Dr Vermersch revendique un tarif minimum de 46 euros pour la consultation simple des généralistes et des spécialistes.

Un montant auquel adhère également la FMF (Fédération des médecins de France).

Même son de cloche du côté de la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), dont le président prévenait, en amont des discussions : « On ne peut pas se contenter d’un petit avenant technique, les médecins libéraux doivent être valorisés et reconnus à hauteur de leur engagement pendant la crise ». Enfin, MG France a lui aussi fait de l’augmentation du C, d’au moins cinq voire dix euros, une priorité.

En outre le SML voit dans cette enveloppe accordée aux CPTS, une décision bien « imprudente » qui contribuerait in fine à fragiliser la médecine libérale classique. 

X.B.

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