Déremboursement : les partisans de l’homéopathie poursuivent leur contre-offensive

Paris, le lundi 6 mai 2019 – Alors que l’avis de la HAS (Haute autorité de santé) sur le remboursement de l’homéopathie devrait être publié dans les prochaines semaines, les partisans de cette médecine alternative poursuivent leur contre-offensive.

Dans une tribune au Parisien-Aujourd’hui en France, le président du syndicat national des médecins homéopathes français, Charles Bentz fait un procès en hypocrisie à ceux qui attaquent sa discipline.
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Il pointe ainsi ceux qui, tout en fustigeant l’homéopathie, ne diraient rien des « nombreux anti-rhumes aux effets secondaires dangereux » des « médicaments qui coûtent chaque année des centaines de millions d’euros pour une efficacité discutable » des « nombreux décès liés aux surdoses médicamenteuses ou aux différents scandales sanitaires ».

Aussi il conclut par un appel à l’unité, non sans avoir tancé ses contradicteurs : « les contre-vérités, les approximations et les reproches qui sont aujourd’hui faits à l’encontre de l’homéopathie doivent donc cesser pour laisser la place à l’unité des professionnels de santé (…) Il n’y a qu’une seule médecine et la France a besoin de tous ses médecins ».

Le remboursement sera-t-il suffisant pour sauver la filière ?

Même son de cloche, ces derniers jours chez les salariés du laboratoire Boiron, qui ont manifesté, à Reims, leur opposition au déremboursement,  une décision qui mettrait en péril, selon eux, 2 500 emplois en France.

Mais le maintien du remboursement pourrait ne pas suffire à sauver la filière. En effet, le rappel répété, ces derniers mois, de l’inefficacité de l’homéopathie s’est traduit par une baisse de près de 10 % des ventes, ce qui n’a pas empêché à la pétition « mon homéo, mon choix » de recueillir, en moins d’un mois plus de 250 000 signatures.

F.H.

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Vos réactions (3)

  • Il a raison

    Le 08 mai 2019

    Il faudrait dérembourser ces palanquées de médicaments qui ne présentent aucun bénéfice thérapeutique pouvant justifier leurs inconvénients. Dans nombre de cas, des médications homéopathiques ont peut être plus d'intérêt.

    Prescrire des spécialités homéopathiques n'est donc pas toujours une mauvaise pratique, loin de là. Mieux vaudrait dérembourser les actes de ceux qui osent se déclarer "homéopathes" plutôt que simples médecins pour exploiter un lucratif créneau commercial.

    Dr Pierre Rimbaud

  • Je ne connais pas d'homéopathe qui roule en Porsche

    Le 09 mai 2019

    Guérir ses patients au lieu de les soigner de manière symptomatique n'a jamais enrichi les médecins qui travaillent dans l'intérêt du patient. Devenir homéopathe signifie accepter de diminuer ses revenus. Personnellement je ne connais pas d'homéopathe qui roule en Porsche.

    Un signe objectif: les parkings des congrès d'homéopathie n'abritent pas les mêmes voitures que les parkings des EPU classiques. Bien sûr ce n'est pas une preuve scientifique...

    Dr Jean-Jacques Perret

  • Que dire de l'homéopathie vétérinaire ?

    Le 20 mai 2019

    Depuis le début, les partisans du déremboursement nous parlent d'effet placebo; mais alors, que dire de l'homéopathie vétérinaire? Je suis pharmacien de campagne dans le charolais et plusieurs de mes clients éleveurs utilisent de l'homéopathie pour soigner des problèmes de santé chez leurs vaches! les résultats sont très probants; peut-on dire qu'une vache a des états d'âme? Les "intellectuels" feraient mieux de réfléchir! et puis quand bien même il y aurait aussi un effet placebo, en allopathie aussi il y a ce type d'effets: j'ai connu un patient qui prenait du lactose comme somnifère et qui trouvait que c'était plus efficace que l'IMOVANE!

    Le rôle des professionnels de santé n'est il pas avant tout de soulager le patient au lieu de ne songer qu'à s'enrichir?

    Un pharmacien du Charolais

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