
Plus gros en 2000 que dans les années 60 avec la même prédisposition génétique
Les données révèlent que l’augmentation de la prévalence de l’obésité a commencé vers le milieu des années 80 en Norvège. Les personnes nées après 1970 ont un IMC supérieur à celles qui sont nées plus tôt, et ce dès le début de l’âge adulte. Les données montrent que les IMC diffèrent significativement entre ceux ayant la plus grande susceptibilité génétique et ceux ayant la plus faible, pour tous les âges et pour chaque décennie. Mais la différence augmente graduellement de 1960 jusqu’en 2000. Ainsi, dans les années 60, un homme de 35 ans le plus génétiquement prédisposé a un IMC supérieur de 1,20 kg/m2 à celui le moins génétiquement prédisposé. Dans les années 2000, la différence entre ces deux types de personnes est de 2,09 kg/m2. Pour les femmes dans la même situation, les différences d’IMC sont de 1,77 puis de 2,58.Cette étude confirme une interaction entre les prédispositions génétiques et les facteurs environnementaux pour favoriser l’obésité. Mais l’étude montre aussi que, pendant la période étudiée, l’IMC a augmenté, bien que moins fortement, chez les personnes non génétiquement prédisposées, confirmant que l’environnement reste sans doute le principal contributeur à cette épidémie mondiale d’obésité.
Dr Roseline Péluchon