
Un vaccin moins efficace que prévu contre les contaminations

70 % des infirmiers favorables à la levée de l’obligation vaccinale
De l’art de poser des questions
Quentin Haroche
Quentin Haroche
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Après les autorisations d'exercice professionnel conditionnées à l'adhésion aux dogmes religieux, voire des conformités à des doctrines politiques, arrivons-nous à la conformité au mainstream ?
Dr J Hambura
1- Sur le plan scientifique : le maintien de l’obligation vaccinale des soignants n’a plus aucun substratum scientifique. Ceci peut expliquer le résultat équilibré 50/50, les avis divergeant exprimés : faute d’argumentaire factuel pour ou contre.
• Bon courage à la HAS sollicitée pour en trouver un : nouvelle délégation de tache que l’on pourrait assimiler à une balle en touche. Prise d’avis légitime ou plutôt dilution des responsabilités ?
On attend impatiemment ou redoute le résultat et surtout l’argumentaire attenant.
• La question de l’impact vaccinal sur la transmission, si difficile à évaluer, non étudié dans les études pivots, est réglée en 2022 : faible ou nul
• Le bénéfice individuel en termes de formes graves (objectif primaire) après 50-60 ans ou en cas de comorbidité(s) est établi. Le nier relève de l’inculture ou de l’idéologie.
Force est de reconnaitre que ce point reste non établi rétrospectivement pour tous les autres, faute de stratification per ou post-hoc.
• Constater la large implication des soignants dans n études partout dans le monde, biaisant au passage l’extrapolation des conclusions dans la population générale.
2- Le substratum logistique ne résiste pas à l’ampleur des besoins humains en regard de la paucité des personnels concernés. Tout ceci est bien laborieux à chiffrer d’ailleurs.
3- Le substratum « médecine du travail » argumentant de la protection des non vaccinés est hypocrite et fuyant.
4- Un autre radio-crochet pourrait être informatif car il renvoie au seul problème, individuel et subjectif, HAS ou pas : « Accepteriez-vous de travailler avec un soignant non vacciné réintégré » : personnellement non, 2 ans et surtout quelques variants après. 2 ans, tout le temps de la réflexion puis des choix pour tous.
Quand le ver est dans le fruit qui mange le fruit ?
Qualifier d’« anti-vax » les réticences initiales était tout aussi stupide que de valider une stratégie vaccinale avant même la publication des 3 randomisations pivots (Dec 2020–Janv 2021).
L’épreuve du temps était censée faire la différence entre les inquiets et les forcenés.
• Par devoir de mémoire, je ne suis pas prêt à travailler avec les idéologues têtes de gondole et les quelques adeptes du Barnum : les « expérimenteux et génomeux ». Ceux qui dénonçaient la « dictature sanitaire ». Ceux qui évoquaient « les camps ». Ceux qui consultent France-Soir. Ceux qui ont tourné le dos à la science et aux faits en tentant de légitimer chaos et désobéissance civile. Les alternatifs acharnés de plan B, C ou D initialement séduisants. Ceux qui ont nié la réalité de la pandémie et de son impact.
• La pédagogie a été faite, la littérature est pléthorique : ceux qui était censés être les conseilleurs ne peuvent se plaindre de ne pas avoir été conseillés, fusse par la « Doxa ». Triste exemplarité. Les territoires ultra-marins en ont été la caricature dramatique.
Un retour à un exercice qui se situerait idéologiquement hors littérature, hors HAS, hors tout et tous est un gouffre même à grand renfort de « bienveillance » et « d’empathie ».
L’acceptation du risque et sa gestion font partie du métier : risque de la maladie, du vaccin mais aussi … de son refus.
• Par prise en compte du risque pour la cohésion, déjà très sollicitée, des équipes.
• L’hypothèque du prosélytisme ne relève pas de la fiction mais renvoie à l’activisme potentiel.
Ainsi la reconversion des professionnel(le)s concerné(e)s devrait être encouragée et accompagnée : au prix d’une couche de frustration supplémentaire, regrettable mais prévisible.
5- Le substratum politique : il n’a, théoriquement, pas sa place ici ni en soins. Je peux supposer que celui qui a validé l’exclusion (à juste titre alors à mon avis) en temps que ministre de la Santé, n’est pas pressé pour annoncer la réintégration ou rentrer à Grenoble.
NB : Q Haroche , évoquer "les pontes de la médecine hospitalière" est très tendance mais aussi très agaçant.
Dr JP Bonnet, PH
Il est de bon ton de demander "aux gens" ce qu'ils pensent sur tel ou tel sujet .
« Les Français favorables au retour des soignants non vaccinés contre le Covid-19, mais à une condition … qu’ils effectuent un test négatif quotidien ».
Le corollaire « qu’ils effectuent un test négatif quotidien » est dans la question posée. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé pour le HuffPost du 01/12/2022* auprès de 1 015 adultes représentatifs de la population nationale
65 % des Français interrogés en ligne (28-29/11/2022) expriment ce soutien conditionnel, 8 % ne savent pas. Cette tendance traverse toutes les catégories d’âge, de genre, toutes les sensibilités politiques, avec alors le gradient que l’on imagine. Seuls les franciliens sont plus partagés (54 %).
Remarque personnelle : sondage très imprégné du « concept » encore en circulation de l’impact de la vaccination sur la dynamique de transmission virale. Concept intuitif pédagogique dont la véracité n’est plus confirmée par les faits.
Il est devenu inutile de chercher un argumentaire ou caution scientifique quand il n’y en a plus.
*https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/hopital-les-francais-favorables-au-retour-des-soignants-non-vaccines-contre-le-covid-19-mais-a-une-condition_210939.html
Dr JP Bonnet