Grippe et Covid-19 : les Français touchés par la fatigue vaccinale
Paris, le vendredi 4 novembre 2022 – Ni la campagne de vaccination
contre la grippe saisonnière ni celle de rappel contre la Covid-19
ne suscitent l’engouement chez les Français.
Qu’elles semblent loin ces journées de décembre 2021, où plus
de 700 000 Français par jour se faisaient administrer une dose de
rappel contre la Covid-19, il est vrai bien souvent sous la «
menace » du passe vaccinal. Après une année 2021 marquée par la
vaccination, les Français sont pris d’une véritable fatigue
vaccinale.
En ce mois d’octobre, les personnes les plus à risque (soit en
pratique les sujets âgés de plus de 60 ans et ceux souffrant de
comorbidités) sont pourtant incités à recevoir deux vaccins
concomitamment : une dose de rappel contre la Covid-19 qui peut,
depuis le 3 octobre, prendre la forme d’un vaccin bivalent
spécialement adapté aux variants Omicron, ainsi qu’une dose de
vaccin contre la grippe saisonnière depuis le 18 octobre.
La vaccination contre la grippe en baisse de 12 %
Mais l’engouement pour cette double vaccination semble faible.
Si l’arrivée des vaccins bivalents avaient permis un léger rebond
de la vaccination contre la Covid-19, les chiffres stagnent de
nouveau autour des 2 000 doses injectées par jour.
S’agissant de la grippe, c’est l’Union des syndicats des
pharmaciens d’officine (USPO) qui a tiré la sonnette d’alarme dans
un point d’information diffusé ce mercredi. Selon le syndicat de
pharmaciens, sur les 10 premiers jours de la campagne, la
vaccination a reculé de 12 % par rapport à l’an dernier (mais a
progressé de 5 % en officine).
Le syndicat appelle donc à « la mobilisation de l’ensemble
des forces de communication institutionnelles et à la proactivité
de tous les professionnels de santé ». Pour rappel, lors de
l’hiver 2021/2022, 56,8 % des plus de 65 ans et 34,3 % des moins de
65 ans à risque s’étaient faits vaccinés contre la grippe, des
chiffres en progression mais jugés insuffisants par les
spécialistes.
La France patrie de Pasteur…et de Jean-Marie Bigard
Un recul de la vaccination qui intervient alors même que
plusieurs indicateurs inquiètent les épidémiologistes. Le risque
d’une double épidémie grippe/Covid-19, qui a été évité lors des
deux derniers hivers grâce aux confinements et aux respects des
gestes barrières, est désormais bien réel. Les données en
provenance de l’hémisphère sud, où l’épidémie de grippe a été
relativement sévère lors de l’hiver austral, poussent également à
la vigilance. Ajoutés à cela des hôpitaux publics plongés dans une
crise systémique et l’arrivée toujours possible d’un variant de la
Covid-19 dans les prochaines semaines et la situation pourrait bien
se tendre considérablement cet hiver.
Ce manque d’engouement pour la vaccination nous rappelle que
notre pays entretient un rapport ambigu avec la vaccination. Patrie
de Pasteur, Calmette et Guérin, la France est aussi l’un des pays
occidentaux qui compte le plus d’antivaccins, dont les plus
radicaux n’ont cessé de faire entendre leurs voix au cours des
derniers mois.
Si le vaccin à ARN a été fort utile, les variants émoussent la protection qu'ils confèrent dans leur durée, et leur sensibilité aux diverses thérapeutiques. Ils amènent toujours de la défiance alors pourquoi ne pas avoir à notre disposition le vaccin de Valnéva, qui permettrait d'avoir une protection étendue contre les protéines de surface N,M et S et qui est traditionnel ? Accessoirement il est franco autrichien... serait ce une tare ? ou pas assez bien ? La Grande Bretagne nous en a acheté 10 millions avec une commande optionnelle de 150 millions, ainsi que l'Allemagne ; et nous 0 (pointé). Certes, faute de financement, ses indications sont actuellement limitées à 18-50 ans, mais cela sera vite étendu maintenant.
Dr J-F Blanchemain
Complètement d'accord avec Dr Blanchemain
Le 08 novembre 2022
Ça fait combien de temps que je hurle vos propos ! Valneva a une AMM définitive ! et les autres? Dossiers sous cloche... honteux ! et aucune réaction !