
Paris, le lundi 22 juillet 2019 - Quarante-cinq députés de tous les bancs de l’hémicycle publient une tribune dans le Journal du Dimanche pour dire « non au déremboursement de l’homéopathie ».
Ils s’étonnent, en particulier, des « prises de positions virulentes qui ont émergé ces dernières semaines dans le débat public alors que des millions de Français affirment constater des bienfaits [de l’homéopathie], il est intéressant de se demander pourquoi l’homéopathie dérange ».
Les signataires, parmi lesquels plusieurs membres du groupe LREM, s'interrogent ainsi sur la volonté de « bannir à tout prix » cette pratique plutôt que de la rendre « complémentaire » de la médecine conventionnelle, ce qui, selon eux, préserverait la liberté des soins.
« Il est difficile d'accepter l'idée selon laquelle cette pratique, qui a longtemps été reconnue par les autorités et la communauté médicale, exercée pendant plus de 200 ans par des médecins formés, et inscrite à la pharmacopée française (…) puisse soudainement être reléguée au rang de fake médecine », assènent-ils avec l’énergie du désespoir.
En parallèle, le quotidien Libération a publié une enquête dans laquelle le journaliste Eric Favereau affirme que le ministre Agnès Buzyn, à la lenteur du gouvernement, aurait mis sa démission dans la balance pour obtenir le déremboursement de l’homéopathie, conformément à l’avis de la HAS. En effet, de nombreuses huiles de l’Elysée auraient fait douter le Président et prédisaient un mouvement de contestation en cas de déremboursement, argument auquel Emmanuel Macron n’a semble-t-il pas accordé plus d’importance qu’il ne méritait.
Xavier Bataille