
Les antiviraux d’action directe (AAD) ont révolutionné le
traitement de l’hépatite C. Plus efficaces que l’interféron, ils
permettent d’obtenir des taux de réponse virologique soutenue
excédant 90 à 95 %. De larges essais randomisés ont confirmé leur
bonne tolérance et leur sécurité d’utilisation.
Au moment du diagnostic, près d’1 patient sur 2 présentait une cirrhose, 91 % des infections étaient liées au génotype 3, et 91,9 % des traitements ont abouti à une réponse virologique soutenue.
Un dépistage semestriel par échographie est justifié après la fin du traitement
Dans les 12 mois suivant la fin du traitement, un hépatocarcinome a été diagnostiqué chez 42 patients (12,8 %), avec un délai médian de 28 semaines entre la fin du traitement et le diagnostic. Il s’agissait exclusivement de patients présentant une cirrhose. Le risque de survenue d’un hépatocarcinome semble augmenter avec l’âge. Il diminue en revanche avec l’obtention d’une réponse virologique soutenue au traitement.Ce sur-risque d’hépatocarcinome est déjà connu, et la Société française d’hépatologie préconise un dépistage semestriel, par échographie, après la fin du traitement. Le risque pourrait persister 10 à 15 ans après l’éradication du virus, ce qui semble justifier une surveillance au moins aussi prolongée. Pour les auteurs, la question se pose encore de savoir s’il s’agit d’un cancer de novo ou de l’apparition d’un cancer présent mais non détectable avant le début du traitement.
Dr Roseline Péluchon