
Pas de changement à l’ordre du jour
F.H.
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Le refus de suivre les recommandations professionnelles et de se plier aux obligations déontologiques est-il compatible avec l'exercice d'une pratique soignante ?
Dr Pierre Rimbaud
L'obligation vaccinale contre la Covid reste une décision uniquement politique et n'est en rien liée à la santé. Comme les soignants vaccinés positifs ont du /pu aller travailler, avec les risques que cela entraine, comme l'obligation a été décidée pour éviter la transmission et pour préserver les personnes les plus fragiles ; comme les vaccins n'ont pas montré leur efficacité concernant la contagion et la transmission, il est de ce fait inutile de continuer à "sanctionner" ceux qui ont refusé de se faire vacciner. Sachant dès le départ que les vaccins n'avaient pas été étudiés sur la transmission, l'obligation vaccinale n'aurait jamais dû être prononcée. La suspension des soignants et personnels n'était destinée qu'à mettre au pli ceux qui ne voulaient pas se conformer à la doxa et aux peurs des autres. Persister dans l'erreur n'est que politique, pour montrer qui est le plus fort. Mais aujourd'hui, plonger un collègue dans le dénuement est normal d'après certains, on a oublié l'empathie. Martin Luther King disait : "La désobéissance civile devient un devoir pour tous ceux qui sont soucieux de la dignité humaine, qui ne veulent pas collaborer avec l’injustice et qui cherchent, en enfreignant la loi, à enrayer la machine qui produit l’oppression".
C Gaches, IDE
Il semble plutôt que l'exercice d'une pratique soignante soit conditionné par des recommandations professionnelles et des obligations déontologiques émanant du politique plutôt que du sanitaire.
Les arguments tenus le 8 février par Alice Desbiolles au Sénat étaient pourtant sans ambiguïté sur l'absence de protection liée à une vaccination collective, et qu'il fallait cibler les personnes à risque, chose qu'on est incapable de faire vu l'état déplorable du système de santé. Mais tout le monde n'a pas une vision selon un socle de formation en santé publique.
M Veran tout comme beaucoup de monde, a toujours des chiffres pour nous contenter. Il néglige largement le nombre de soignants qui étaient en interim ou en cdd, qui n'auront pas repris suite à cette obligation. Ni celles et ceux qui ont décidé de faire autre chose, ce qui signe des pertes de compétence définitives.
Ses chiffres regardent donc surtout la stratégie de communication du gouvernement. Chacun est libre de croire qu'il dit des choses vraies, personnellement mon opinion est faite mais je la garderai pour moi.
On ne parlera pas non plus de ce qui ne se dit jamais, mais alors jamais, mais que j'ai entendu bien plus d'une fois : le nombre de faux vaccinés qui travaillent dans les soins. Pour pouvoir gagner leur vie. Libre aussi à chacun de croire que ça n'existe pas. Et que la vaccination obtenue par coercition, car c'est de cela qu'il s'agit, n'aura pas entraîné en face la réponse du berger à la bergère, à savoir transgression, dissimulation. Et donc une situation dont les données sont largement faussées, quoi qu'on en dise.
Après, si on observe bien, la France qui aura toujours un train de retard, suit toujours l'Italie sur ce genre de décisions, avec environ un trimestre de décalage (cf l'obligation vaccinale, le début et fin du pass sanitaire, et les 11 vaccins obligatoires-10 en Italie). Donc à voir.
Seules la Grèce et la France restent sur cette position. Mais j'ai souri en voyant en début de semaine surgir un article pour dénier le fait qu'on soit le seul pays qui reste sur cette posture. Oui, avec la Grèce on est deux, c'est sûr que c'est plus crédible.
On attend donc que nos pouvoirs publics inventent un bon baratin pour justifier une décision sans perdre la face, puisque Braun a sollicité l'HAS.
Comme disait une députée, on pourrait défaire par la loi ce qu'on a fait par la loi. Mais bien sûr le gouvernement ne voudra pas donner raison à ses détracteurs, même si lorsqu'on remonte l'historique, il s'en est dit, de sacrées conneries, en deux ans, avec beaucoup d'assurance. Discours et incantations que les faits, avec le recul, démontent largement. Mais de cela, leurs auteurs ne vont pas se vanter. Cela se comprend, il est possible qu'à leur place je ferais pareil.
L Saint-Martin, IDE