
Dialyse et AVC : une prise en charge améliorée
A l’hôpital de Saint-Brieuc, le docteur Pierre Simon,
néphrologue, a d’abord dû convaincre ses confrères et collègues de
la pertinence de son projet. Mais grâce à sa formation
complémentaire en droit, il dépasse les différents écueils
juridiques associés à la mise en place du dispositif.
Ainsi, dès 2001 crée-t-il une application de suivi des
patients insuffisants rénaux chroniques traités par hémodialyse.
Aujourd’hui, le système est tellement ancré dans la pratique que
son utilisation est recommandée par la Haute autorité de Santé
(HAS). De l’autre côté de la France, le professeur de neurologie
Thierry Moulin préside au lancement d’un programme proche : il
s’agit grâce à la téléconsultation de permettre dans toutes les
unités neurologiques l’accès 24h24 et 7j/7 à un neurologue afin
d’accélérer et d’améliorer la prise en charge des AVC. Bientôt, les
succès de ce dispositif séduisent d’autres départements.
Cas cliniques
Forts de leur expérience, Pierre Simon et Thierry Moulin vont
devenir à l’échelon national des ambassadeurs de la télémédecine
signant plusieurs rapports destinés à orienter les décideurs
publics. Par ailleurs, Pierre Simon fonde la Société française de
télémédecine à laquelle participe dès sa création Thierry Moulin.
Sensibiliser aux enjeux de la télémédecine et convertir les
pouvoirs publics à ces dispositifs constitueront alors leur
principal mot d’ordre.
L’ouvrage qu’ils publient aujourd’hui
Télémédecine et télésoin : L’essentiel pour pratiquer
aux éditions Le Coudrier s’inscrit dans la continuité de
leur action. Le fil conducteur est en effet de démontrer aux
praticiens combien, au-delà des situations d’urgence, tel qu’a pu
être l’épidémie de Covid, la télémédecine peut contribuer à
profondément améliorer l’accès aux soins. L’exemple donné de
l’expérience de l’archipel Saint-Pierre Miquelon offre une belle
illustration de ce principe.
Aurélie Haroche