Au total, les stratégies précédentes se répartissaient ainsi : 1) 5-FU+ radiothérapie : 37 % ; 2) 5-FU seulement : 11 % ; 3) radiothérapie seulement : 14 %. L'âge avancé, l'existence d'un envahissement ganglionnaire ou de maladies associées, la race noire étaient autant de facteurs qui augmentaient la probabilité d'un traitement associant chimiothérapie et radiothérapie. Ce dernier améliore les chances de survie en cas de cancer du rectum de stade III, si l'on juge par le risque relatif (RR) de décès qui a été estimé à 0,71 (IC 95 %, 0,56-0,90). En revanche, en cas de stade II, l'effet du traitement n'était pas significatif, le RR correspondant étant de 0,89 (IC, 0,70-1,14).
Cette étude d'observation semble confirmer les résultats d'autres études antérieures : l'association radiothérapie+chimiothérapie augmente les chances de survie chez le sujet âgé atteint d'un cancer du rectum avec envahissement ganglionnaire. En l'absence d'études randomisées en bonne et due forme, ces données incitent tout de même à adopter une telle stratégie adjuvante dans les cancers de stade III, ceci après la résection chirurgicale qui reste incontournable dans cette situation clinique.
Dr Philippe Tellier
Neugut AI et coll. : « Use of adjuvant chemotherapy and radiation therapy for rectal cancer among the elderly :a population-based study". J Clin Oncol 2002 ; 20 : 2643-2650.© Copyright Jim Online 2002.