
Des habitudes difficiles à faire évoluer
À l’origine d’un projet de CPTS à Toulouse, il regrette ainsi un « retard (…) concernant les outils de coordination qu’aurait dû nous présenter » le Groupement d’intérêt public e-santé Occitanie (GRADeS) qui « a pour mission, notamment, de structurer les outils numériques dans la région ». Ce n’est pas la qualité des Systèmes de partage d’information et de coordination en Occitanie (SPICO) qui est en cause, mais l’existence d’un certain décalage avec la réalité du terrain. Ainsi, SPICO discussion, un tchat sécurisé, n’a été téléchargé que par 700 médecins et n’a contribué qu’à 900 échanges « ce qui est très peu » relève Cyrille Chaugne. Pour ce dernier, c’est la confirmation de la difficulté de faire évoluer les habitudes et donc l’importance de développer des outils simples qui s’inscrivent dans les pratiques déjà installées des praticiens en matière d’outils digitaux. Concernant SPICO Dossier, il a connu pour sa part des retards dans son déploiement. « On ne sait pas s’il va être interopérable avec les logiciels métiers des professionnels et dans quelles mesures il va être interfaçable avec l’outil digital du SAS (service d’accès aux soins) qui est l’autre chantier sanitaire de structuration du système de soins en Haute-Garonne (…) Il y a une complémentarité de missions entre les CPTS et le SAS, il leur faut donc un outil digital de mise en coordination » explique le docteur Cyrille Chaugne. Or, ces contre-temps sont d’autant plus regrettables que le projet de CPTS est pour sa part consolidé.Léa Crébat