
Paris, le mercredi 23 février 2022 – Une nouvelle
intersyndicale met sur la table plusieurs propositions pour
améliorer les conditions de travail des libéraux.
Les ESCAP, clé de voute d’une meilleure coordination entre libéraux
La nouvelle intersyndicale n’hésite pas à afficher des
objectifs ambitieux, prétendant ni plus ni moins vouloir «
transformer le système de santé en profondeur » afin de
permettre à la médecine de ville de répondre aux défis actuels,
notamment ceux du vieillissement et de l’augmentation de la demande
de soins.
Première axe de proposition, les Libéraux de santé souhaitent
réformer la coordination entre les professionnels de santé
libéraux.
L’intersyndicale estime que les modes de coordination
existants (MSP et CPTS notamment) sont trop lourds
administrativement. A la place, ils proposent de renforcer et de
promouvoir un système déjà existant créé par les libéraux eux-mêmes
: l’équipe de soin coordonnée autour du patient (ESCAP), système où
la coordination entre soignants ne s’organise pas autour d’un
territoire mais de chaque patient. Des discussions sont en cours
avec l’Assurance maladie pour la création d’un accord-cadre sur les
ESCAP.
Renforcer le transfert de compétence entre professionnels de santé
Les membres des différents syndicats du collectif souhaitent
également renforcer la prévention. Pour cela, ils souhaitent mettre
en place des consultations régulières à des « âges clés »
(16 ans, 45 ans et au début de la retraite) afin de déceler au plus
vite certaines maladies chroniques et développer un parcours de
soins adapté.
Autre point essentiel de cette mission pour redynamiser la
médecine de ville : renforcer l’attractivité des carrières, tant du
point de vue financier que de celui de l’évolutivité. Pour
l’intersyndicale, cela passe par une réforme de la formation. Ses
membres souhaitent notamment « décloisonner » la formation,
en créant des passerelles entre les différentes professions de
santé durant les études. Cela passe également par un renforcement
du mouvement de transfert de compétences entre les professions de
santé, mené par les autorités ces dernières années.
Nicolas Barbet