
Naufrage de la pédopsy du 93…
…ou de la pédopsy française ?
Le silence assourdissant d’Emmanuel Macron
F.H.
F.H.
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La perception de la réalité, concernant la pédiatrie (depuis la néonatalogie jusqu'à l'adolescence) et la pédopsychiatrie (en commençant par les interactions précoces mère/ nouveau-né) est très insuffisante en France, y compris par une très grande partie des médecins.
Difficile d'analyser le phénomène mais impossible de le nier.
Il atteint naturellement le sommet de l’État pour une raison facile à comprendre.
Mais mon impression est qu'il existe une réelle indifférence vis à vis de l'univers de l'enfance, du moins de la part des hommes et des femmes ne souhaitant pas procréer.
Le rapprochement avec la gériatrie semble osé : et pourtant, j'ai le sentiment qu'il s'agit de deux ghettos. Sujets, objets tabous..
Résultat: deux grands pans de la vie mal évalués, mal investis, niveau de mortalité infantile précoce se dégradant depuis plus de 10 ans, manque de soutien public à la pédopsychiatrie criant, EHPAD synonymes d'horreur au quotidien. Pas de quoi pavoiser.
Pendant ce temps, les médias s'extasient sur les progrès de la PMA et des thérapies géniques, sujets plus vendeurs d'un prix exorbitant.
Il est grand temps que la politique s'empare du/des sujet(s) sans perdre un instant, n'est-ce pas, Madame Élisabeth Borne ?
Dr X Baizeau
La présence des enfants anorexiques stabilisés , scarifiés, suicidaires, placés en attente de ?, "en conflit", "hébergés", embolisant les services de pédiatrie générale est devenue transgénérationnelle. Acutisée par la crise sanitaire et surtout les "mesures" attenantes, les migrations et leurs pathologies importées, les mineurs isolés quand ils sont mineurs.
Face à l'angélisme, il était déplacé de suggérer que ces prises en charges généralistes par des personnels formés sur le tas étaient des pertes de chance, fusse avec le passage sporadique du pédo-psy. L'impact sur l'occupation (et remplissage) des lits était patent et il le reste. Point de statistiques sur le sujet, et pour cause. Moins exigeants en soins qu'une méningite, autant en surveillance.
Tout au plus, une prise de conscience saisonnière annuelle lors des épidémies de bronchiolites et gastro, plans blancs où on regrettait déjà manque de lits et transferts.
Réclamer des moyens est un sport national, encore faut-il entrer dans le détail.
Il faut des pédiatres pour faire de la pédiatrie : place de la pédiatrie à l'issue des ECN 2021* ?
28ème position (27ème en 2020) sur 44 spécialités, rang moyen des médecins : 3376. Quelle est la mise à contribution des pédiatres à diplôme étranger hors UE dans nos maternités et CH ?
Pour rappel, médecine générale 39ème position (38ème en 2020), médecine d'urgence 38ème (39ème en 2020). Loin derrière la médecine nucléaire (13), devant Santé publique-Biologie médicale-Médecine du travail bons derniers en 2021 comme 2020 (42-43-44).
Le podium 2022, 2021 était identique à celui de 2020 : Plastique-Ophtalmo-Dermato... allez savoir les vraies clefs de l’attractivité.
Il fallait anticiper, c'est fait : l'impact des délégations de taches (calendrier vaccinal, ordonnances, pratiques avancées) sera à évaluer. Ces délégations seront pérennes, ce qui ne risque pas de booster... l'attractivité.
Indiquer que la banalisation du "mode dégradé" est une perte de chance est inaudible... mais effectif.
Reste à philosopher sur la fumeuse mais utile "dette immunitaire" en attendant sagement les Assises de Pédiatrie... au printemps (2023).
Dr JP Bonnet - PH 62ans
Comme le dit bien un médecin qui a réagi, les plus jeunes, les personnes âgées auxquelles j'ajoute les malades psychiatriques ne votent pas. Du coup, ils peuvent mourir sans soins, les politiques s'en fichent complètement. C'est effroyable, mais c'est ainsi. En revanche, les jeunes qui demandent une PMA votent et là, tout est pris en charge à 100 %.
Dr Catherine Solano