
Paris, le mardi 26 février 2019 - Plusieurs réseaux sociaux
ont communiqué ces derniers jours sur les efforts qu’ils ont
entrepris pour lutter contre la diffusion de messages de
désinformation sur les vaccins.
Alors que les foyers de rougeole se multiplient aux États-Unis
(159 personnes touchées depuis le début de l’année), la
permissivité des réseaux sociaux quant à la diffusion de la
propagande des anti-vaccins est régulièrement pointée du doigt.
Pour répondre à ces critiques, certains essayent donc de mettre en
lumière les efforts entrepris pour lutter contre la
désinformation.
C’est notamment le cas de Pinterest, un réseau social de
partage de photographies, qui a annoncé lundi qu’il œuvrait depuis
l’automne dernier pour supprimer tous les contenus contribuant à la
désinformation médicale et notamment ceux remettant en cause
l’efficacité, pourtant prouvée, de la vaccination. Le réseau, qui
compte plus de 250 millions d’utilisateurs, est en quête de
respectabilité en prévision de son entrée en bourse en avril
prochain. Il semble cependant qu’à l’heure actuelle le filtre ne
soit pas pleinement satisfaisant et que des publications défendant
la vaccination aient également été supprimées par erreur.
Une lutte active est nécessaire
De son côté, le site de partage de vidéo Youtube a également
rappelé dans un communiqué hier que les vidéos présentant un
message anti-vaccin sont en infraction avec sa politique prohibant
les contenus violents et dangereux. Par conséquent, ces vidéos ne
peuvent pas diffuser de publicités et donc produire de l’argent.
Youtube a aussi annoncé être en train d’améliorer son moteur de
recherche pour que les personnes cherchant des informations sur la
vaccination ne soient pas renvoyées sur des vidéos de
désinformation. Quand au plus grand réseau social du monde,
Facebook, ses dirigeants ont simplement annoncé « explorer des
mesures additionnelles pour mieux combattre ce problème », sans
plus de précision.
Quentin Haroche