
Action collective
Défaut d’information
Sentiment d’abandon
Confusion généralisée
Aurélie Haroche
Aurélie Haroche
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On peut très légitimement s'interroger sur l'efficacité des mesures prises pour informer les prescripteurs et le public à l'occasion d'un changement de formulation.
Il s'agit néanmoins de mesures décrites dans la réglementation, et on ne peut certes pas accuser un laboratoire d'en être l'auteur.
Il faut toutefois s'interroger sur la désinvolture (quand ce n'est pas l'incompétence) des médecins et plus encore des pharmaciens vis-à-vis des patients dans ces situations.
Mais on doit surtout être alerté par les effets délétères de la circulation de fausses nouvelles et de polémiques irrationnelles qui dorénavant enflamment les "réseaux sociaux" et attisent les inquiétudes. L'internet est littéralement pathogène pour des personnes à risque, c'est un fait dont il faut maintenant tenir compte. C'est aussi une arme pour quelques manipulateurs intéressés.
Qui donc est responsable des désagréments ressentis par d'innombrables personnes dans l'affaire du Levothyrox ? Sans aucun doute les professionnels de santé, trop peu attentifs dans leur rôle de prescription et de délivrance des médicaments, mais plus certainement les pouvoirs publics, qui ne savent pas prendre la mesure des emballements médiatiques propagés par l'internet et relayés maladroitement par des journalistes avides de sensationnel.
Cette affaire, après d'autres, montre principalement qu'il est nécessaire de réformer les structures sanitaires afin qu'elles intègrent dans leur mission une gestion beaucoup plus performante de l'information des professionnels et du public. Elles ont gravement failli dans une inadmissible succession de désastres récents.
Judiciairement, néanmoins, il est plus facile et plus rentable de s'en prendre à l'industrie réputée avoir les "poches profondes", qu'à d'authentiques responsables mal identifiés dont les nombreux errements sont en cause.
Dr Pierre Rimbaud
Une information plus large des patients n'aurait conduit à coup sur qu'à une amplification de l'effet nocebo..!
Il doit y avoir des dizaines de situations ou les médecins sont avisés pour leurs prescriptions de modification de dosage ou de présentation sans pour autant que l'on ai besoin de détailler ça aux patients ..!
Il faudrait plutôt inventer une manière de rendre les medias un poil plus sérieux, responsables, adultes, intelligents ...etc. Pas gagné !
Dr Xavier Rollin