L’exposition aux rayonnements ionisants en forte hausse…mais toujours très faible

Paris, le vendredi 30 septembre 2016 – L’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a évalué la dose annuelle de rayonnements ionisants reçue par habitant en France métropolitaine. Il estime celle-ci à 4,5 millisieverts par an (mSv/an) contre 3,3 mSv par personne et par an en 2006. Ces doses restent néanmoins considérées comme « faibles ».

Cette augmentation de plus de 30 % est due en grande partie au recours de plus en plus fréquent à certains examens complémentaires médicaux et à la radiothérapie, qui sont désormais les premières sources d'exposition aux rayonnements ionisants (35 % de l'exposition moyenne), avec une dose moyenne évaluée à 1,6 mSv par an et par habitant contre 0,84 mSv en 2006.

Après l'exposition médicale, la plus grande source provient du radon (32% de l'exposition moyenne), naturellement présents dans le sol. La dose moyenne de radiations reçue par habitant est estimée à 1,43 mSv/an, avec néanmoins d'importantes disparités régionales. La dose peut ainsi atteindre plus de 19 mSv/an dans certaines communes, une carte mise en ligne par l'IRSN permet de connaître le « potentiel radon » de son lieu d’habitation.

Une exposition qui n'est pas sans risque pour les habitants explique Éric Vial, expert en radioprotection à l'IRSN : « il existe plusieurs études épidémiologiques menées sur des mineurs qui montrent que le radon est associé à un risque plus important de cancer du poumon, bien que son implication soit minime comparée à celle du tabac ».

Viennent ensuite l'irradiation tellurique (14 % de l'exposition moyenne) due aux éléments radioactifs présents dans la croûte terrestre, l'ingestion d'éléments radioactifs (12 %) présents à l'état naturel dans les denrées alimentaires, l'eau et le tabac et l'exposition aux rayonnements cosmiques (7%) liée aux particules en provenance de l'espace, qui touche les usagers habituels de l’avion. En revanche, le rapport souligne que les activités industrielles et militaires induisent moins de 1% de l'exposition moyenne.

Rappelons qu’aucune étude n'a encore permis de détecter une augmentation significative du risque de développer un cancer à des niveaux de dose inférieurs à 100 mSv.

FH

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