Paris, le vendredi 8 mai 2020 – Dans le quotidien Le Monde,
les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme (notamment auteurs
d’Un président ne devrait pas dire ça) publient une enquête
accablante sur la gestion des masques par l’Etat (en général) et
par le gouvernement actuel (en particulier). Ils rapportent
ainsi qu’en « pleine crise du Covid-19, alors que la France est
confinée, les conseillers du premier ministre, Edouard Philippe,
découvrent, consternés, que depuis plusieurs semaines, des millions
de masques issus des réserves étatiques, dont une part non
négligeable était sans doute utilisable, sont consciencieusement
brûlés ».
Comme l’a expliqué Edouard Philippe en conférence de presse,
hier, il a alors ordonné la suspension de ces destructions. Il
s’agissait, selon lui de « masques commandés il y a fort
longtemps, [qui] avaient vu leur date de péremption dépassée ».
Cet arrêt des destructions aurait permis de « sauver » un certain
nombre d’entre eux, d’abord un stock de 75 millions de masques
périmés depuis décembre qui étaient encore utilisables. Un autre
stock de 360 millions de masques prêt à être incinérés a été
étudié, mais seuls 85 millions se sont révélés encore utilisables
comme « masque grand public » après étude par l’ANSM (Agence
nationale de sécurité sanitaire) et la DGA (Direction générale de
l’Armement). Des tests qui, menés plus en amont de la pandémie,
auraient sans doute permis de préserver davantage de masques.
La faute au mammouth du ministère de la santé ?
Pour ces destructions inconséquentes, les deux enquêteurs du
monde accusent nommément Agnès Buzyn. Il lui reproche en
particulier d’avoir « propulsé au poste-clé de conseiller
technique chargé de la sécurité sanitaire un inconnu inexpérimenté
: Jacques-Olivier Dauberton, un jeune généraliste officiant à
Saint-Rémy-en-Bouzemont » dans le seul but de flatter la
médecine libérale. Selon eux, l’inexpérience de l’omnipraticien
aurait précipité le désarmement sanitaire. Une attaque grave, pour
laquelle ils n’avancent aucune preuve tangible. Le Dr Dauberton
affirme lui « vouloir réserver ses explications aux «
différentes commissions » d’enquête à venir ».
Certes, en mai 2017, la France disposait encore de 616
millions de masques de 2005-2006 réputés « impérissables » et de 98
millions acquis en 2016-2017. Or, au début de la pandémie le stock
d’Etat ne dépassera pas les 117 millions de masques. En effet, la
grande majorité de ces 700 millions de masques ont été détruits
depuis l’élection d’Emmanuel Macron après la réalisation de «
contrôle qualité » commandité par la DGS du temps de Marisol
Touraine. Le plus étonnant étant que l’actuel Directeur général de
la santé, le Pr Salomon aurait averti le futur président de
l’impréparation de la France face à une possible
pandémie.
Aussi ce qui ressort de toute l’enquête du Monde, au-delà des
accusations nominales dont certaines donneront peut-être lieu à des
procès en diffamation, c’est surtout l’incurie de l’administration
sanitaire en France et non la responsabilité d’untel ou d’untel. La
politique de santé semble ainsi menée, par-delà les différents
ministres, par une cour de hauts fonctionnaires, luttant en
coulisses dans de stériles jeux de pouvoir en assenant à leur
subordonné ordre et contre-ordre qui aboutissent à des décisions
injustifiées et délétères, parfois sans en référer au pouvoir
central. Le Pr Philippe Juvin, ancien député européen LR et Chef du
service des urgences à l’Hôpital Georges Pompidou de Paris
explique ainsi : « je ne suis pas sûr que ce soit un scandale
politique (…) C’est d’abord une faillite de l’Etat profond (…) la
médiocrité de la haute administration, avec des hauts
fonctionnaires qui sont dans l’entre-soi, et une classe politique
qui manque de caractère pour s’opposer ».
Une commission d’enquête ne sera pas de trop pour saisir tous
les ressorts de cette « étrange défaite »…sans seulement chercher
de bouc émissaire.
Des masques périmés ? De qui se moque-t-on ? Vous voulez réduire de façon radicale les dépenses de santé, assainir l'ambiance de travail dans les hôpitaux, améliorer la qualité des soins ? Rien de plus simple : il faut interdire de façon sévère les "contrôles de qualité" et autres "indicateurs de bonne pratique". Professionnels de santé, quand vous déciderez-vous à vous révolter en masse contre cette dictature kafkaïenne ?
Dr Jean-Paul Huisman
Incapables, intouchables et petits chefs!
Le 12 mai 2020
Pas de masque? ils sont inutiles! Masques "périmés"? détruits et non remplacés! Pas de gel? prenez du savon! Pas de masque, pas de gel? On limite les prix! Les gens se débrouillent? On réquisitionne! On a rien: on confine, et en EPHAD, on condamne! Il n'y a pas de tests! Les masques sont couteux, les attroupements interdits: mais des drones vous surveillent! On veut continuer à nous mentir et à diriger: on vous colle une "application" pour vous fliquer alors qu'on laisse voleurs et dealers se balader! 60% d’impôts? cela me semble un peu élevé pour le résultat!