Non vaccination et abstention : même combat ?

Paris, le samedi 19 juin 2021 – Depuis le début du mois de juin, beaucoup redoutent de voir se profiler de façon imminente le fameux « plafond de verre », ce seuil où la campagne de vaccination s’essouffle, incapable de séduire les hésitants et les réticents. Les chiffres de ces derniers jours n’invitent pas forcément à l’optimisme. En effet, le nombre de nouveaux primo-vaccinés n’avait pas dépassé les 293 000 le 15 juin, contre 407 000 le 9. Les autorités tempèrent : la situation s’expliquerait en grande partie par le fait que les créneaux sont aujourd’hui largement mobilisés pour l’administration des secondes doses. Cependant, la multiplication des créneaux libres alerte également, même si elle pourrait être liée à l’anticipation des transhumances estivales par les Français. Si les signaux ne sont pas parfaitement univoques, les indices s’accumulent néanmoins pour susciter une appréhension.

La vaccination n’est pas une guerre

Si elle existe dans tous les pays, la défiance vaccinale s’inscrit en France dans un contexte marqué par la hantise suscitée par l’influence des réfractaires à la vaccination. Depuis le début du mois de janvier, ils sont ainsi dans tous les esprits. Ils furent même probablement au moment du lancement de la campagne à l’origine de certains choix du gouvernement, de son excès de prudence, par crainte de heurter les susceptibilités, voire par une forme de défaitisme anticipé. Le fil des mois a cependant contrarié cette impression : la majorité des Français a révélé un réel engouement pour la vaccination, bousculant les pouvoirs publics et révélant sous un jour cruel leurs erreurs d’appréciation. A tel point, que fin mai, la question n’était plus : « Les Français sont-ils anti vaccins », mais dans La Croix : « Les Français sont-ils devenus pro-vaccins ? » « Un véritable basculement ? D’un côté, des jeunes qui se ruent sur les créneaux de vaccination, de l’autre, des enquêtes semblant indiquer que le nombre d’anti-vaccin a reculé parmi la population. Le baromètre du Cevipof publié par Le Monde le 21 mai indiquait ainsi que les « vaccino-sceptiques » étaient moins nombreux, tandis que 65 % du panel affirmait vouloir se faire vacciner ou l’avoir déjà été, un chiffre en hausse de 16 points par rapport à la précédente mesure, trois mois auparavant. Une situation bien différente de celle de la fin 2020 (…). À cette période, un tiers des Français affirmaient, dans une enquête de Santé publique France, qu’ils n’avaient « sûrement pas » l’intention de se faire vacciner, et un quart « probablement pas ». Avant que la tendance s’inverse à partir de janvier, pour arriver à 56 % des sondés se disant favorable aux vaccins. « Rappelons-nous de la formule d’Alfred Sauvy selon laquelle les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d’être torturés, finissent par avouer tout ce qu’on veut leur faire dire », réagit Anne-Marie Moulin, directrice de recherche émérite au CNRS et membre du comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination. Déjà sceptique quant aux enquêtes qui avaient classé la France comme championne de la défiance vaccinale, elle récuse le concept de bascule de l’opinion : « Arrêtons de raisonner en termes militaires, avec des camps s’opposant autour d’un dogme pro ou anti-vaccins ! », écrivait Mathieu Laurent.

Une norme sociale en gestation

Plutôt qu’une guerre gagnée ou un « basculement », l’histoire de cette évolution est plus certainement à mettre sur le compte des informations rassurantes quant aux effets secondaires très limités en fréquences des vaccins et à l’excellente efficacité confirmée en vie réelle. Par ailleurs, on ne peut que constater que la vaccination est devenue une « norme sociale » : la multiplication des statuts « vaccinés » sur les réseaux sociaux suffit à le suggérer. « Avez-vous pris rendez-vous pour votre vaccination contre la Covid-19 par téléphone ? Si vous l'avez fait, la première chose que vous avez entendue a été ce message automatisé : « Merci pour votre appel. Nous sommes ravis que tant de personnes aient répondu à leurs invitations pour se faire vacciner contre la Covid ». Vous avez peut-être vu une publicité du NHS britannique sur Instagram ou Twitter. Si c'est le cas, il y a de fortes chances que vous ayez vu l'invitation suivante : « Rejoignez les millions déjà vaccinés ». Quel est votre sentiment face à ces déclarations ? Parmi différentes émotions, s’imposent probablement les pensées suivantes : vous êtes sur le point de faire ce que beaucoup d'autres ont déjà fait. Vous allez faire partie de quelque chose de grand. Et vous vous sentez plus en confiance pour franchir cette étape, car vous avez la preuve que d'autres ont fait ce que vous vous apprêtez à faire. Tout semble juste normal. (…). C'est un signe que la vaccination contre la Covid est devenue un comportement accepté et attendu : ce qu'on appelle une norme sociale. Atteindre ce point pourrait être extrêmement bénéfique alors que le déploiement au Royaume-Uni se poursuit. Si se faire vacciner devient une norme sociale, cela pourrait aider à convaincre ceux qui hésitent à changer de position. Les chercheurs en sciences sociales s’intéressent depuis longtemps à la façon dont les nouvelles normes sociales émergent. Une grande partie de ce qui rend les normes si fascinantes, c'est qu'elles découlent de nos interactions et comportements sociaux de routine, mais elles façonnent également nos interactions et comportements sociaux de routine. Nous créons collectivement des normes, mais nous nous adaptons aussi pour nous y adapter. Les normes permettent et les normes contraignent. Ils sont d'une importance cruciale pour comprendre le changement social », analyse sur la version anglaise du site The Conversation, le professeur en communication politique à la Loughborough University, Andrew Chadwick.

Anti système

La force d’attraction de cette norme sociale pourrait être intéressante pour séduire une partie des jeunes.

Cependant, si l’on examine les profils politiques et sociologiques des opposants à la vaccination en France, on pourra plus certainement douter de sa puissance. Si à la différence de ce qui peut être observé dans d’autres pays comme en Grande-Bretagne, l’hostilité à la vaccination en France est récente, comme l’ont par exemple rappelé récemment Jocelyn Raude (enseignant-chercheur en psychologie sociale à l'EHESP) et Virginie Tournay (directrice de recherche à Sciences Po), elle se caractérise par une forte dimension politique. « Les catégories socioprofessionnelles qui sont les plus perméables aux thèses vaccinosceptiques sont plutôt les catégories intermédiaires : les travailleurs sociaux, les professions paramédicales, les enseignants du secondaire, du primaire, etc. C’est particulier. En effet, habituellement sur les autres sujets liés à la santé publique (concernant l’activité physique, les produits addictifs, l’alimentation, etc.), il existe un gradient social : plus le niveau d’éducation est important et plus le niveau de vie est confortable, plus la tendance à adhérer aux recommandations est élevée. Dans le cas de la vaccination, ce n’est pas le cas. La courbe est en « U inversé ». Quand on essaie de comprendre pourquoi, on s’aperçoit qu’il y a une influence culturelle très forte, et notamment politique. Cette tendance à la politisation de la question vaccinale a été observée depuis 10 ans aux États-Unis, et a été clairement exposée sous la présidence de Donald Trump. Schématiquement, les personnes qui se sentent proches des idéologies d’extrême droite ou d’extrême gauche libertaire ont davantage tendance à être hésitantes ou critiques vis-à-vis de la vaccination. Cette attitude est encore plus marquée chez les gens qui ne votent pas. À l’inverse, les gens proches des partis « de gouvernement » traditionnels ont tendance à adhérer. Autrement dit, la vaccination devient un marqueur idéologique : être contre, c’est être antisystème. Ce lien entre opinions politiques et vaccination est très nouveau en France, il n’existait pas voici 10 ans. Cela s’explique probablement par le fait que plus on est proche idéologiquement des extrêmes politiques, plus on est perméable aux théories conspirationnistes. Or la vaccination étant devenue un des piliers des théories conspirationnistes, il y a eu ces dernières années une exposition beaucoup plus forte aux thèses anti-vaccinales dans ces milieux » détaillait en janvier interviewé par The Conversation, Jocelyn Raude. L’importance de cette défiance vis-à-vis du système et de l’Etat était également observée cette semaine par Frédéric Munier et Rodolphe Desbordes, professeurs de géopolitique et d'économie à SKEMA Business School dans le Journal du Dimanche : « Aux facteurs contextuels s’ajoute une particularité française bien connue des sociologues : la défiance à l’égard de l’État qui est la plus élevée d’Europe occidentale. Comme le souligne Laurent-Henri Vignaud, historien spécialiste de la résistance aux vaccins, la défiance à l’égard du « Big Brother » politique, et celle à l’égard du « Big pharma » économique sont les arguments qui reviennent le plus souvent. En ce sens, la défiance vaccinale traduit un manque de confiance dans les institutions chargées de garantir la santé de chacun ».

Unité nationale fissurée

Enfin, Virginie Tournay, en février, dans une note établie pour le Cevipof, intitulée « Refuser la vaccination : une passion française » détaillait : « Les caractéristiques sociodémographiques des réfractaires à la vaccination justifient de regarder plus précisément le rapport des répondants au système politique. (…) L’attitude vis-à-vis de la vaccination est indissociable de la façon dont le répondant se positionne dans la société, dans ses relations à autrui et dans son rapport aux institutions. Elle témoigne d’une perte du sentiment d’appartenance à la communauté nationale sans pour autant révéler un attachement à d’autres valeurs communautaires. Pour les réfractaires à la vaccination, l’unité nationale se rapproche davantage d’un cadavre exquis que d’une France « archipellisée ». (…) Les réfractaires à la vaccination ont un rapport de confiance interpersonnelle altéré (…) Le front du refus de la vaccination est marqué par une défiance accrue envers les fonctions régaliennes de l’État. La police, la justice et l’armée sont directement concernées (…) Les plus réticents à se faire vacciner ont davantage le sentiment que leurs opinions ne comptent pas aux yeux des responsables politiques, et la certitude que ces derniers « parlent trop et n’agissent pas assez ». (…) Une confiance vaccinale incomplète va de pair avec un affaiblissement de l’adhésion dans la démocratie représentative (…) Pour ce segment de population qui regroupe les tenants d’une adhésion incertaine à la vaccination, et ceux qui la rejettent de façon plus ou moins radicale, c’est avant tout le principe de l’unité nationale qui est mis à mal. Considéré jusqu’à ces dernières années comme un outil incontournable de notre héritage médical pour répondre aux maladies infectieuses, la vaccination symbolisait un principe civique d’immunité collective. Les explications fréquemment rapportées dans les médias pour rendre compte de son rejet se basent sur l’idée d’une indifférence, voire d’un oubli historique des bienfaits collectifs de cette médication par les jeunes générations. Les résultats du baromètre nous suggèrent d’effectuer un pas de côté par rapport à cette interprétation. Le ressort de ces attitudes réfractaires est peut-être à rechercher du côté d’un désamour du principe même de l’unité nationale. Les Français mobilisent de moins en moins ce mythe fédérateur. On peut poser l’hypothèse que le désaveu global de la vaccination est lié à la remise en cause de l’idée de communauté nationale. En effet, seul 27 % des anti+Vacs adhèrent à l’idée que la France représente « une nation assez unie malgré ses différences » (contre 56 % pro+Vacs). 69 % y voient un « ensemble de communautés qui cohabitent les unes avec les autres ». (…) La réponse politique face au désaveu du programme vaccinal par un front important de la population française reste un défi. Elle ne relève pas de la communication scientifique, ni même d’une sensibilisation civique à une couverture vaccinale plus étendue de la population. L’obstacle se concentre avant tout sur la défiance vis-à-vis des institutions politiques, y compris vis-à-vis de celles incarnant l’État providence. Il renvoie également à la politique symbolique, au grand mythe structurant l’unité nationale » concluait-elle.

Le parti de l’abstention (électorale et vaccinale)

Une telle analyse signale combien la notion de « norme sociale » élargie jusqu’à celle « d’unité nationale » peut permettre de comprendre les mécanismes en jeu dans l’hésitation vaccinale.

Elle trouve un écho particulièrement marquant dans les résultats de la dernière enquête du Cevipof qui montre une corrélation claire entre le fait d’avoir une attitude positive à l’égard du vaccin et l’intention d’aller voter ce dimanche. Ainsi, 53 % des personnes qui sont vaccinées contre la Covid ou en voie de l’être pensent aller aux urnes le 27 juin, contre 27 % seulement de ceux qui ne devraient probablement pas se faire vacciner.

A la veille d’un scrutin, qui pourrait être encore plus boudé que la campagne vaccinale, on mesure combien l’enjeu de cette dernière n’est peut-être pas uniquement de santé publique, mais également profondément politique.

On relira,

L’analyse de Mathieu Laurent
L’analyse du professeur Andrew Chadwick
L’interview de Jocelyn Raude
Frédéric Munier et Rodolphe Desbordes
Virginie Tournau

Aurélie Haroche

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Vos réactions (5)

  • Je ne suis pas vaccinosceptique, mais opposée au bricolage intracellulaire

    Le 19 juin 2021

    Merci pour cette belle analyse.
    Oui, il est très difficile de résister à la pression sociale, de vivre une sorte de marginalisation parce que non-vaccinée. Je le vis au quotidien.

    Voilà mon point de vue: je refuse cette technologie nouvelle à ARNm dont personne ne sait vraiment les conséquences.

    Voici les raisons de mon refus:
    Je doute de son inocuité quand je suis témoin de non-déclarations d'effets indésirables. La pharmacovigilance, pour cette phase 3 d'expérimentation, qui ne se terminera pour Pfizer que fin janvier 2022, me semble bien légère ...

    Je m'interroge: les améliorations des courbes en France sont-elles dues aux mesures prises, à la vaccination, ou au "génie évolutif de l'épidémie ?" Comment le savoir ?
    Je constate la reprise épidémique avec le variant Delta au Royaume Uni... et peut-être bientôt en France. Cela nous confronte au fait que le virus se révèle plus malin que nos technologies ... et qu'il faudra se résoudre à refaire de nouveaux vaccins, à revacciner la population... tous les combien de temps ? à quel coût ?

    Je lis que les accidents de thromboses semblent plus fréquents chez les personnes plus jeunes ... et on vaccine les ados ! La balance bénéfice-risque est alors à regarder de très près !
    Il était affirmé que jamais au grand jamais l'ARNm ne rejoindrait l'ADN ! C'était nos connaissances il y a 50 ans, mais depuis, les scientifiques nous parlent des retrovirus, de la transcriptase inverse, et qu'il n'est plus tout à fait certain que ce phénomène ne surviendrait jamais ...
    Donc, pour moi : prudence : dans le doute, abstiens-toi. surtout chez les jeunes.

    Je ne suis pas vaccinosceptique: j'espérais et attendais un vaccin fait à partir du virus entier inactivé, peut-être adjuvé. Avec la technologie classique de la simple injection, laissant le système immunitaire fabriquer ses anticorps contre toutes sortes de constituants du virus et pas seulement juste la protéine Spike - qui d'ailleurs change en mutant.
    Or le vaccin franco-autrichien VALNEVA arrive actuellement en phase 3 : information accessible sur Internet. J'apprends que l'Agence Européenne du Médicament n'en a pas voulu, que la France a fait la fine bouche, et par contre que les Britanniques ont soutenu financièrement le projet et que cette phase 3 en cours se déroule chez eux.

    Je rejoins là les préoccupations politiques : je voudrais bien connaître les arguments de l'Europe et de la France pour trainer les pieds à accepter ce vaccin ... 1/2 français !
    Le jour où il arrivera, je me ferai vacciner.

    Et si je n'étais pas la seule ? Et si la mise à jour de ces interrogations trop taboues libéraient un OUI au vaccin "classique", faute d'accepter les 4 actuels.

    De plus, le vaccin est-il la seule arme? Les traitements pourtant existent :
    le protocole marseillais Hydroxychloroquine- azythromycine- zinc montre les données recueillies qui témoignent de son efficacité (voir une des dernières videos de l'IHU).

    L'ivermectine a montré son pouvoir de diminuer la charge virale et de freiner l'épidémie dans une soixantaine d'études réalisées dans plusieurs pays, mais surtout lorsqu'elle a été, non pas seulement autorisée, mais bel et bien distribuée en kit avec Vit D à toute la population au Chiapas (Mexique) et dans l'Utta Pradesh (Inde).

    D'autres molécules repositionnées sont en cours d'études.
    Qui s'en préoccupe? En entendez-vous parler ? Quel journaliste d'investigation cherchera la raison de ce silence assourdissant ?
    C'est encore dans le registre du politique qu'il faudra chercher ...
    Le politique: le lieu où l'on prend soin du bien public.
    J'irai voter aux élections, pour celles ou ceux qui ont la volonté de se mettre au service du bien public.

    Dr Françoise Rodary

  • J'attends le Sinopharm les yeux fermés ! (au Dr Rodary)

    Le 21 juin 2021

    Tout à fait d'accord! J'ajouterais que le Covid étant une zoonose, il faudrait vacciner a plupart des mammifères pour obtenir une immunité collective!
    Et Pourquoi ne pas s'intéresser au vaccin classique type tué ou atténué, type Sinopharm, mis en œuvre par les Chinois que l'on critique pour pas mal de chose, mais dont on dépend pour à peu prés tout! Que de non dit, d'absence de réponse, de refus de recherche de traitement! Tout ceci est scandaleux! Regardez comment s'est mis en place la jauge au stade de France au dernier match de foot! 2% des supporteurs "répartis" sur un seul gradin! Tout ceci pue l'incompétence, l'amateurisme, le grand foutoir, le scandale à tous les niveaux ! et ceux qui n'acceptent pas de faire partie du troupeau sont stigmatisés ! J'attends le Sinopharm les yeux fermés! Et si en octobre, ce serait les vaccinés qui se retrouvaient en réa! Au moins, que l'on réponde à mes questions, et que ce ne soit pas seulement le Dr Blachier qui soit le seul à le faire!

    Dr Jean-Paul Vasse

  • Virus de l'émotion ! Virus de la raison !

    Le 22 juin 2021

    Les deux réactions (Dr. Rodary et Dr. Vasse) sont touchantes et vraiment compréhensibles. Ces messages soulèvent énormément de questions. Il faut donc essayer de voir encore plus loin sur un plan dit "psycho-social" global, le fait que tout a commencé à "marcher sur la tête" depuis le tout début. Il y a eu comme un phénomène de basculement et de révolution complète des sciences médicales avec le SARS-Cov2.

    1- On n'a presque pas vu de débats sur une approche thérapeutique basée sur la physiopathologie (endothélite, troubles de la coagulation, les phénomènes dysimmunitaires post infectieux etc.).
    Cela reste surprenant, alors qu'habituellement, cette question ne se posait pas. En effet on a soit occulté, tout ce qui ressortait de façon globale à beaucoup de processus infectieux, soit on a mystifié à outrance comme une spécificité de SARS Cov2 d'autres processus inflammatoires.

    2- On a l'impression d'avoir perdu pied dans tous nos acquis scientifiques d'avant décembre 2019.

    3- Comme souligné à plusieurs reprises, les débats médicaux ont déserté les forums habituels classiques pour s'étaler sur les "vastes médias".

    4- Le grand brouhaha a créé une atmosphère de non-communicabilité. On ne voyait plus clair dans nos convictions médicales acquises sur la prévention primaire et la prévention secondaire. C'est là que je veux souligner l'importance de la physiopathologie.

    En conclusion : C'est de notre devoir de médecin de revenir à nos fondamentaux, alliant si merveilleusement la science et l'art au service de nos patients. Ces mots peuvent paraître un peu de trop et superflus, mais la puissance des mots est aussi une vérité assez forte nos permettant de tout réparer si il y a eu des erreurs.

    Dr Yohannes Negesse

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