
Paris, le mercredi 4 mars 2020 - A l’occasion de la journée
mondiale contre l’obésité, qui concerne huit millions de personnes
en France et deux milliards à travers le monde, la Ligue contre
l’obésité s’est penchée sur le regard des Français sur les
personnes atteintes de cette pathologie.
Les chiffres sont éloquents : 67 % des Français estiment que
perdre du poids est une question de volonté, 62 % pensent que
l’obésité est avant tout due à une mauvaise alimentation et à un
manque d’activité physique et 55 % considèrent qu’il ne faut pas
hésiter à mettre les personnes souffrant d’obésité face à leurs
responsabilités.
Or, rappelons-le comme le fait la Ligue, que l’obésité est une
pathologie complexe aux causes multiples : génétiques, métaboliques
environnementales…
« Mangez moins et bougez plus » : un message simpliste ?
L’association considère cependant que cette perception des
Français s’explique en partie par la communication officielle sur
le sujet. Elle estime en effet que « cette conscience collective
est entretenue depuis plus de vingt ans par une communication
gouvernementale de lutte contre l’obésité exclusivement axée sur
l’alimentation et l’activité physique. Cet unique message est
désastreux ». D’autant qu’il a pour conséquence un « racisme
anti-gros » galopant. Ainsi, 73,7% des personnes interrogées
ayant un IMC supérieur à 30 estiment avoir été victimes de «
racisme anti-gros ». « Un pourcentage effrayant si l’on
compare à d’autres discriminations » note la Ligue qui rappelle
les données du Défenseur des droits de septembre 2018 (33 % des
personnes perçues comme non blanches déclarent avoir subi des
attitudes racistes, 24 % des personnes homosexuelles ou bisexuelles
déclarent avoir été victimes d’attitudes homophobes, 23 % des
femmes déclarent avoir subi un comportement sexiste).
X.B.