
Le British Medical Journal publie les résultats d’une étude de cohorte menée dans 4 pays européens (Italie, Hollande, Espagne et Royaume-Uni). Plus de 120 000 adultes avec un diagnostic de NAFLD ou de NASH, suivis pendant 2,5 à 5,5 ans, ont été « appariés » avec des patients sans ce type de pathologie. Le critère principal était la survenue d’un infarctus du myocarde (IDM) ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC), ischémique ou non spécifié.
Cette étude montre que les patients présentant une NAFLD ou une NASH ont un risque faiblement augmenté d’infarctus du myocarde, après ajustement pour la pression artérielle, le diabète de type 2, le taux de cholestérol total, l’utilisation de statine (Hazard Ratio HR 1,01 ; intervalle de confiance à 95 % IC 0,91 à 1,12). Après ajustement pour l’âge et le tabagisme, le risque d’accident vasculaire cérébral augmente quant à lui significativement mais faiblement (HR 1,18 ; IC 1,11 à 1,24).
Un impact faible, voire nul sur le risque d’IDM ou d’AVC
Cet impact, faible voire nul, de la NASH ou de la NAFLD sur le risque d’événement cardiovasculaire est confirmé dans une cohorte de patients pour lesquels des données plus complètes sur les facteurs de risque CV étaient disponibles.Les auteurs, estiment que, dans l’état actuel des connaissances, les personnes présentant une NAFLD ne doivent pas être automatiquement considérées comme à risque plus élevé d’infarctus myocardique ou d’accident vasculaire cérébral. Il reste toutefois indispensable d’évaluer leur risque cardiovasculaire, comme pour l’ensemble de la population, et de rechercher notamment un éventuel diabète. Les conseils hygiéno-diététiques délivrés doivent viser à la réduction des graisses hépatiques et encourager la perte de poids, la maîtrise du bilan glucido-lipidique et de la pression artérielle.
Dr Roseline Péluchon