Pour quelle maladie, Jean-Jacques Aillagon a-t-il été traité ?

Paris, le samedi 19 janvier 2013 – Que l’on observe avec agacement ou au contraire bienveillance les récentes polémiques (favorables comme défavorables) autour de la loi dite sur le « mariage pour tous », ces discussions invitent à mesurer le chemin parcouru ces dernières décennies quant au regard porté par la société sur l’homosexualité. L’ancien ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, a ainsi évoqué la période douloureuse qui a suivi dans les années 70 la révélation à sa famille de son homosexualité. Jean-Jacques Aillagon avait d’abord voulu faire « comme beaucoup d’homos de sa génération » raconte-t-il cette semaine dans le Nouvel Observateur. Il s’est marié, a fondé une famille. Il est père de deux enfants. Mais, il a fini par ne plus pouvoir accepter ce « carcan » et il s’en est affranchi.

Traitements hormonaux et cures de sommeil

Si son épouse l’a, évoque-t-il, beaucoup soutenu, sa famille et sa belle-famille ont longtemps été incapables « d’accepter » son orientation sexuelle. « J’ai été traité médicalement : à l’époque, l’homosexualité c’était une maladie. J’ai suivi des traitements hormonaux, même des cures de sommeil : les médecins pensaient que l’homosexualité était une forme de dépression nerveuse. Et puis j’ai réalisé que je n’avais pas de problème de santé, j’étais homosexuel, voilà tout ». Au cours des années qui vont suivre, en l’espace d’à peine deux décennies, Jean-Jacques Aillagon va pouvoir constater combien le regard sur l’homosexualité va profondément changer. Il se souvient ainsi que lorsqu’il occupait les fonctions de ministre de la culture, alors qu’il avait publiquement révélé son homosexualité deux mois auparavant, « ce n’était pas un sujet ». Aujourd’hui, cependant, si « l’acceptation » de l’orientation sexuelle d’un enfant par sa famille engendre souvent des réactions moins douloureuses que celle vécue par Jean-Jacques Aillagon, certains continuent encore à être rejetés par leurs parents. Des associations, telle Le Refuge, sont même spécialement dédiées à l’accueil des adolescents et jeunes adultes qui ont quitté la maison familiale pour cela.

AH

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