Première mondiale à l’AP-HP : insertion d’un implant cochléaire grâce à une procédure robotisée
Paris, le samedi 17 août 2019 – Les procédures chirurgicales
robotisées présentent de nombreux atouts désormais bien identifiés
: l’amélioration de la précision, l’évitement des tremblements de
la main ou encore la possibilité d’atteindre des organes
difficilement accessibles en raison de leur forme ou de leur
taille. Tous ces bénéfices sont autant de réponses attendues en
chirurgie ORL. Dès lors, il n’est guère étonnant que l’unité UMR-S
1159 de l’Inserm et de Sorbonne Université (réhabilitation
chirurgicale mini-invasive robotisée de l’Audition), l’institut des
systèmes intelligents et robotisés (Sorbonne Université), la
société Collin ORL et le service ORL de la Pitié-Salpêtrière (avec
le soutien de la Fondation pour l’Audition) se soient unis pour
mettre au point un robot chirurgical dédié à l’ORL. RobOtol est un
« bras robotisé télé-opéré destiné au positionnement d’un porte
instrument. Ce système utilise des instruments spécifiques à la
chirurgie otologique et est actuellement piloté à l’aide d’une
souris 3D » précise un communiqué de l’Assistance publique –
Hôpitaux de Paris (AP-HP). Outre une amélioration de la précision,
le dispositif « optimise la préservation du champ de vision
».
Stabilité remarquable
Ayant reçu son marquage CE en 2016, RobOtol a été depuis utilisé
pour réaliser des chirurgies de l’otite chronique et de
l’ostopongiose. Le 9 juillet dernier, le système a encore élargi
son champ d’action en étant utilisé pour réaliser une insertion
robotisée du porte-électrodes d’un implant cochléaire. Révélée ce
13 août, l’intervention a été conduite au début du mois de juillet
par les docteurs Isabelle Mosnier et Yann Nguyen
(Pitié-Salpêtrière) et constitue une première mondiale. Elle a
concerné un patient souffrant de surdité sévère bilatérale, chez
lequel les contrôles radiologiques ont montré un parfait
positionnement de l’implant qui devrait être bientôt activité pour
commencer la réhabilitation de l’audition. Les bénéfices du recours
au robot ont été confirmés, celui-ci permettant une progression de
0,3 millimètre par seconde et offrant « une stabilité
remarquable pendant toute la durée de l’implantation » relève
l’AP-HP dans son communiqué de présentation.
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