
Syndrome inflammatoire et atteinte myocardique
Pr Jean-Jacques Baudon
Pr Jean-Jacques Baudon
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Habituellement, le Kawasaki est observé chez de jeunes nourrissons; ici les observations concernent plutôt des enfants plus âgés !
Dr Mohammed Tahar Lahrech
J'avais entendu, attérré, cette information relayée sans nuance par un journaliste de France info, il y a quelques jours alors que les polémiques et les peurs irrationnelles foisonnaient, dans les débats autour de la réouverture des écoles. Cette articles semble rendre cette information plus solide, sans toutefois pouvoir apporter de certitude (ce qui est rare en médecine). Cependant, si on la livre sans pouvoir lui donner ces proportions justes, à savoir le nombre de cas par rapport à l'ensemble des formes bénignes mais symptomatique et confirmées de SARS cov2 chez les enfants de moins de 15 ans, comment permettre d'en évaluer son importance dans le cadre de cette pandémie.
Même pour nous l'évaluation d'un risque est hautement subjective. Alors pour des journalistes avides de scoop... et pour des parents inquiets.
Nous avons des responsabilités multiples, et le stress des populations peut aussi être considéré comme un effet iatrogène, si l'information n'est pas suffisamment contextualisée, "primum non nocere".
Un médecin généraliste qui passe beaucoup de temps à rassurer et relativiser avec ses patients, y compris après le passage chez des spécialistes !
Je pensais que le syndrome de K ou syndrome fébrile adéno-cutanéo-muqueux ne touchait principalement que les enfants de moins de 2 ans, à prédominance masculine, surtout chez les 1er nés, avec un risque d’anévrisme et d’infarctus par atteinte principalement de la coronaire gauche surtout chez les garçons. Fièvre sévère de plus de 8 jours résistant à tous les AINS et paracétamol, ADP, syndrome cutaneo-muqueux.
Cette maladie semblait atteindre des groupes d'enfants, mêmes zones ou quartiers laissant suspecter une atteinte virale.Les complications semblaient en fait rares car l'on estimait que les formes bénignes de la maladie, très fréquentes, n'étaient en fait que rarement diagnostiquées, jusqu'au moment ou il est apparu que cette maladie était peut-être en fait soit la conséquence inflammatoire d'une maladie virale, soit d'emblée une artérite gigantocellulaire inflammatoire touchant les artères de moyen calibre. Les complications cardiaques pouvaient survenir de nombreuses années après la maladie expliquant l’infarctus de certains adolescents ou adultes jeunes. Le traitement: IG à forte dose et aspirine à forte dose exposant à un syndrome de Reye, insuffisance hépatique aiguë, à moins qu'elle ne fasse partie intégrante de la maladie.
Si vous pouviez me corriger et m’apporter d'autres éléments.
Dr Jean-Paul Vasse