Retraites : les médecins libéraux sur le point d’obtenir gain de cause ?
Paris, le vendredi 10 janvier 2019 - Les médecins libéraux semblent
avoir obtenu des avancées décisives alors qu’une nouvelle grande
manifestation interprofessionnelle était organisée hier pour
protester contre la réforme des retraites.
Jeudi matin, le Dr Jean-Paul Ortiz était reçu par
Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat à la réforme des
retraites.
Prudence…
Selon un communiqué du patron de la CSMF, il aurait obtenu,
durant cette rencontre le « maintien du niveau des
retraites des médecins libéraux (…), la survie de la CARMF »,
la sanctuarisation des réserves, « le principe de la prise en
charge partielle de la cotisation retraite par l’Assurance Maladie
comme actuellement l’ASV (…) ».
Il ne demeurerait plus qu’un point d’achoppement à régler : que les
cotisations des médecins en cumul emploi retraite soient
génératrices de droits au plus tard dès 2022 (le gouvernement
propose actuellement la date de 2037).
La CSMF demeure néanmoins sur ses gardes et emploie le
conditionnel : « il semblerait que l’État accepte les principes
suivants »…et attend que « des réunions techniques soient
organisées très rapidement pour finaliser le dossier dans les plus
brefs délais et que ces principes soient actés au plus vite
».
Le soir, c’était au tour du Conseil national de l’UNAPL (Union
nationale des professions libérales) de se réunir en session
extraordinaire pour prendre « acte des avancées obtenues »
durant la réunion de mardi tout en maintenant un certain nombre
de revendications : « permettre aux caisses de retraite
professionnelles d’instaurer un dispositif obligatoire de retraite
complémentaire (…), clarifier et inscrire dans la loi le taux de
l’abattement a minima d’un tiers de l’assiette pour le calcul des
cotisations tel qu’obtenu du Gouvernement par l’UNAPL avec l’U2P
(…), garantir dans la future loi de réforme le sort des réserves
(…), inscrire dans la loi une représentation spécifique des
professions libérales, dans la structure de tête de la future
gouvernance du régime universel et la création d’un Conseil de la
protection sociale des professions libérales ».
Sur ce point le secrétaire d'État a indiqué au Dr Jean-Paul
Ortiz qu'il n'y aurait qu'un siège pour l'ensemble des professions
libérales dans la gouvernance générale du nouveau système universel
mais qu'en revanche un « conseil supérieur des professions
libérales », regroupant l'ensemble des professions libérales,
serait créé, assurant une représentation du corps médical.
Mais la prudence demeure de mise alors qu’aucune de ces avancées ne
figure dans le projet de loi présenté ce matin. Elles seront selon
Laurent Pietraszewski l’objet d’amendements gouvernementaux.
Déjà que la CARMF nous coûte un bras et que l'on doive payer des assurances personnelles pour les indemniser etc, on ne va pas encore nous faire payer des assurances complémentaires gérées par la carmf !
Dr Marwan Houmani
Cocus
Le 10 janvier 2020
Nos syndicats sont nuls,et ce n’est pas d’aujourd’hui. On cède sur tout et même l’argent des retraités va servir à donner une grosse retraite à la fonction publique, aux praticiens hospitaliers en particulier, qui bénéficient déjà d’une retraite qui est le double de celle des médecins libéraux. De simplement se contenter d’éventuels amendements gouvernementaux, c’est léger.