
Il a été montré qu’un taux élevé de lipoprotéine(a)
(Lpa) était associé à une augmentation du risque de survenue d’un
infarctus du myocarde et d’un rétrécissement aortique valvulaire.
Cependant, son association au risque d’accident vasculaire cérébral
(AVC) était restée incertaine.
C’est ce qui a poussé Langsted et coll. à tenter de déterminer
si des taux élevés de Lpa étaient ou non associés à un risque accru
d’AVC ischémique.
L’analyse a porté sur les données des 49 699 sujets inclus
dans l’étude de la population générale de Copenhague (Copenhagen
General Population Study) et sur celles des 10 813
sujets inclus dans une autre étude (Copenhagen City Heart
Study) menée dans cette même ville ; la recherche de plusieurs
variants génétiques a été associée au recueil des données cliniques
car les taux plasmatiques de Lpa sont déterminés génétiquement par
des variations au niveau du gène Lpa.
Le critère principal était les AVC ischémiques identifiés sur
les registres danois de santé et validés par des médecins.
En ce qui concerne l’AVC ischémique, comparé au rapport de
risque ajusté des personnes dont le taux de Lpa était < 10 mg/dl
(< 18 nmol/l), le rapport de risque ajusté de celles qui avaient
des taux de Lpa > 93mg/dl soit 199 nmol/l était plus élevé, à
savoir 1,60 (intervalle de confiance [IC] 95 % : 1,24 à
2,05).
En analyses observationnelles réalisées pour un taux de
Lpa de 50 mg/dl (soit 105 nmol/l), le rapport de risque d’AVC
ischémique ajusté pour l’âge et le genre était de 1,20 (IC 95 % :
1,13 à 1,28).
Lpa de plus de 93 mg/dl, HTA, tabagisme, plus de 70 ans…le risque est maximal
A 10 ans, le risque absolu le plus élevé d’AVC ischémique,
soit 17 %, était retrouvé chez les fumeurs âgés de plus
de 70 ans qui avaient de plus, une hypertension artérielle et un
taux de Lpa > 93 mg/dl soit 199 nmol/l).
Les estimations du risque d’AVC ischémique lié à des taux
élevés de Lpa faites dans la Copenhagen City Heart Study
suivaient une tendance semblable à celle observée dans la
population générale de Copenhague (Copenhagen General Population
Study) sans toutefois atteindre le seuil de significativité
statistique.
Dr Robert Haïat