
Une étude tranversale : 22 534 participants, 13,4 % de cas de SHNA
C’est là tout l’intérêt d’une étude transversale Coréenne dans laquelle ont été inclus 22 534 sujets qui participaient à des bilans de santé réguliers réalisés en milieu hospitalier (Kangbuk Samsung Hospital) entre 2010 et 2014. Les taux sériques de Lp(a) ont été systématiquement dosés, et le diagnostic de SHNA a reposé sur l’échographie abdominale. Les données ont été traitées à l’aide d’une analyse multivariée par régression logistique appliquée à quatre groupes définis selon les valeurs médianes des taux de Lp(a) et les résultats du HOMA-IR.Risque de SHNA élevé quand la Lp(a) est basse et HOMA-IR est élevé
Une SHNA a été identifiée chez 3 030 (13,4 %) participants. Les concentrations sériques moyennes de Lp(a) ont été un peu plus basses en cas de SHNA, soit 70,0 versus 73,8 nmol/l (p < 0,001). Le risque de SHNA, en fait l’odds ratio (OR) s’est avéré plus faible dans le quartile supérieur de la distribution de la Lp(a) versus inférieur, soit 0,815 (intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) 0,725-0,916), ceci après ajustement en fonction des facteurs de confusion potentiels. C’est dans le sous-groupe caractérisé par des taux médians de Lp(a) bas et des valeurs médianes élevées du HOMA-IR que le risque de SHNA est apparu le plus élevé, soit un OR de 1,903 (IC 95 % 1,679–2,158) versus un groupe Lp(a) élevé et HOMA-IR bas.Cette étude transversale Coréenne qui porte sur un effectif conséquent plaide en faveur d’une association inverse entre les taux de Lp(a) et la présence d’une SHNA. Cette dernière semble être particulièrement favorisée par la combinaison de taux bas de Lp(a) et d’une insulinorésistance avérée mise en évidence par le modèle de HOMA-IR. Il reste à confirmer le rôle respectif de ces facteurs de risque dans la survenue d’une SHNA, ce qui passe par des études longitudinales.
Dr Philippe Tellier