
Les auteurs finnois ont travaillé sur 6 échantillons de KV : 4
tumeurs urothéliales, un adénocarcinome, et une tumeur
neuroendocrine. Après cryoconservation, 4 des six prélèvements ont
pu être cultivés avec succès avec reproduction exacte de
l’anatomopathologie des KV initiaux.
L’analyse séquentielle de l’exome (partie du génome qui
détermine le phénotype, ses qualités structurelles et
fonctionnelles) a montré que 2 de ces cultures étaient concernées
par la plupart des mutations retrouvées dans les KV correspondants,
contrairement aux 2 autres, suggérant que des cellules épithéliales
normales avaient « pris le dessus » dans ces 2 derniers cas,
ce qui a été confirmé par l’immunohistochimie et par la
surexpression des gènes p53 et Ki-67.
Il a été déterminé sur ces cultures la sensibilité à
différentes molécules de chimiothérapie (sels de platine, taxanes,
adriblastine) et elle s’est révélée indépendante des taux de
prolifération cellulaire. L’efficacité du cis-platine a ainsi été
validée, en même temps que celles de l’atorvastatine (certaines
cellules RC se montrant très sensibles aux statines).
Cette découverte de l’activité des statines sur des cellules
cultivées ex vivo pourrait aboutir à un traitement bien
toléré et peu coûteux, mais cela dépend de la famille de statines
et du type des cellules malignes dont les statines sont en mesure
d’arrêter la prolifération.
Dr Jean-Fred Warlin