Télésurveillance médicale : un nouveau pas vers la médecine de demain dès 2022

Paris, le jeudi 14 octobre 2021 - Le 6 octobre dernier, le gouvernement a examiné, en Conseil des ministres, le PLFSS (Projet de loi de financement de la sécurité sociale) pour 2022.

Parmi les nombreuses mesures annoncées, il est en une qui pourrait transformer la pratique médicale : la généralisation de la télésurveillance dans les maladies chroniques, jusqu’ici réservée à quelques happy few dans le cadre d’une expérimentation ETAPES.

Cette entrée dans le droit commun de la télésurveillance médicale est présentée par les pouvoirs publics comme un « important vecteur d’amélioration de l’accès aux soins et d’amélioration de l’efficience de l’organisation et de la prise en charge des soins par l’assurance maladie ».

Ce déploiement de la télésurveillance « permettra à un professionnel médical d’interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical d’un patient et, le cas échéant, de prendre des décisions relatives à la prise en charge de ce patient » écrit encore le gouvernement.

110 € par patient télésuivi par semestre ?

Pour ce faire, le praticien qui souhaiterait bénéficier du remboursement de ses activités de télésurveillance devra se déclarer au préalable à son agence régionale de santé (ARS) et la prise en charge par la CNAM sera subordonnée « à l’utilisation effective du dispositif médical numérique par le patient ».

Pour les médecins, une tarification forfaitaire des activités de télésurveillance sera mise en place en 2022 après négociation avec l’assurance maladie. Les forfaits intégreront la prise en charge des équipes pluridisciplinaires ainsi que les dispositifs médicaux de télésurveillance et les dispositifs médicaux de collecte de données qui pourront y être associés. Une part variable tiendra compte de la fréquence du suivi réalisé ou de sa complexité.

Pour avoir une idée de cette future rémunération, rappelons que dans le cadre des programmes ETAPES, le télésuivi d’une insuffisance cardiaque était rémunéré forfaitairement 110 euros par patient et par semestre, auxquels s’ajoutaient 110 euros de paiement à la performance par patient et par an, avec un objectif de baisse de 20 % des hospitalisations.



G.P.

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions

Soyez le premier à réagir !

Les réactions aux articles sont réservées aux professionnels de santé inscrits
Elles ne seront publiées sur le site qu’après modération par la rédaction (avec un délai de quelques heures à 48 heures). Sauf exception, les réactions sont publiées avec la signature de leur auteur.

Réagir à cet article