Théorie du complot et vaccins : un léger mieux, mais des résultats toujours inquiétants
Paris, le jeudi 7 février 2019 – Mettant fin à de longues
tergiversations, le gouvernement a décidé peu après son
installation d’élargir l’obligation vaccinale à onze vaccins,
contre trois auparavant. Le ministère de la Santé a défendu une
mesure destinée à renforcer la confiance dans une pratique qui est
l’objet de doutes récurrents (doutes qui seraient plus marqués en
France que dans d’autres pays) principalement liés à la circulation
de fausses informations. L’objectif était également d’améliorer ou
de maintenir des couvertures vaccinales élevées, indispensables
pour assurer la protection des populations. Certains, même parmi
les partisans au principe de la vaccination, ont moqué cette
logique quasiment orwellienne, jugeant avec sévérité l’idée selon
laquelle l’obligation pourrait faire naître la confiance. Pourtant,
des éléments suggèrent que ce pari pourrait ne pas avoir été si
cynique. On constaterait en effet, même si toute conclusion est
prématurée, un relatif recul des discours anti vaccins sur certains
réseaux sociaux, tandis que la vaccination contre la grippe
connaîtrait cet hiver une légère progression ce qui pourrait être
une conséquence indirecte de l’entrée en vigueur des nouvelles
obligations.
De moins en moins de Français « plutôt d’accord » quant à
l’existence d’une entente entre les laboratoires et l’Avenue de
Ségur
Les résultats du sondage conduit pour la fondation Jean Jaurès
et Conspiracy Watch par l’IFOP destinés à déterminer le
niveau de pénétration de certaines théories du complot au sein de
la population pourraient également inviter à considérer
l’obligation vaccinale comme une démarche salutaire face aux
rumeurs. Ainsi, les Français sont aujourd’hui 43 % à être d’accord
avec l’idée que « le ministère de la santé est de mèche avec
l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité
sur la nocivité des vaccins » (dont 17 % se disent tout à fait
d’accord). L’année dernière, la même question avait reçu l’adhésion
de 55 % des Français ! Il est intéressant d’observer que si la part
de Français se disant « tout à fait d’accord » avec cette
théorie n’a pas varié (17 %), la proportion de personnes se
déclarant « plutôt d’accord » a nettement évolué passant de
38 % fin 2017 à 26 % en 2018. Cette tendance pourrait conforter
l’opinion émise par certains partisans de l’obligation selon
laquelle une telle mesure aurait une influence sur les positions
les moins figées et sur ceux pouvant juger comme prêtant à
confusion le statut de vaccins « recommandés » mais non
obligatoires. Par ailleurs, on note que la proportion de Français
qui se disent « pas d’accord du tout » a progressé (mais de
manière moins significative) de 19 à 22 %.
Une méthode légèrement différente
Si cette évolution pourrait donc témoigner d’une relative
efficacité de l’obligation vaccinale sur la confiance, elle est
peut être également la conséquence de modalités d’enquête
légèrement modifiées. Ainsi, à la différence de l’année dernière,
les sondés étaient d’abord interrogés sur leur adhésion à la
théorie avant de l’être sur leur connaissance de cette théorie (le
schéma inverse choisi fin 2017 avait pu contribuer à gonfler
certains résultats, d’ailleurs la proportion de personnes pensant
que l’homme n’est jamais allé sur la lune est passée de 16 à 9 %)*.
Par ailleurs, il était possible cette année de ne pas se prononcer.
Ainsi, sur la question des vaccins, 16 % des Français ont indiqué
ne pas « savoir » ; soit le taux d’indécision le plus faible
par rapport à toutes les autres questions.
Théorie championne
Quelles que soient les critiques que l’on peut adresser à l’étude,
concernant éventuellement le libellé des questions (sur les
vaccins, notamment, on ne peut considérer que les résultats
signifient que 43 % des Français sont convaincus qu’ils ont
un rapport bénéfice-risque défavorable et que cela est sciemment
caché), on observe une nouvelle fois que de toutes les théories du
complot sur lesquelles les sondés ont été interrogés, c’est celle
portant sur la vaccination qui rencontre la plus forte adhésion. Si
cela s’explique notamment par le fait qu’elle est celle qui fait
intervenir le moins d’éléments surnaturels et les supercheries les
moins poussées, cette donnée démontre néanmoins la force
inquiétante des thèses opposées à la vaccination.
Jeunes et peu diplômés
Concernant le profil pouvant favoriser l’adhésion à des théories
complotistes, alors que 21 % des personnes interrogées se déclarent
en accord avec cinq énoncés sur dix, l’Institut Jean Jaurès relève
que d’une manière générale : « les moins de 35 ans, les moins
diplômés et les catégories les plus défavorisées demeurent
les plus perméables ». Par ailleurs, même si ce type de
corrélation est plus difficile à valider, notamment à partir de ce
type de sondage, l’institut signale que « si l’attachement à la
démocratie reste nettement majoritaire dans l’opinion, il diminue à
mesure qu’augmente le degré d’adhésion aux théories
complotistes ». Enfin, des enseignements complémentaires
devraient être prochainement publiés concernant le lien entre
conviction vis-à-vis de certaines thèses complotistes et type de
média privilégié pour s’informer, ce qui ne manquera pas d’être
intéressant en ce qui concerne les vaccins, quand on sait que de
nombreuses fausses informations sur le sujet sont très partagées
sur les réseaux sociaux.
*L’enquête de Conspiracy Watch et de l’Institut Jean Jaurès a
consisté à mesurer le niveau d’adhésion des Français à dix théories
du complot différentes. Sur les dix étudiées fin 2018, sept étaient
différentes de celles utilisées fin 2017 et trois étaient
semblables et concernaient les vaccins, l’homme sur la lune et les
chemtrails.
Il est tout de même assez faramineux qu'au lieu de se féliciter: - des résultats d'expérimentations qui auraient été faites et seraient rassurantes sur la nocivité de l'aluminium. - de résultats confirmant l'efficacité des vaccins. - des résultats d'études qui auraient été faites et concluraient à l'innocuité d'associer 11 vaccins, on se félicite de résultats de sondages. On se croirait en politique et en période électorale.
Dr Joël Delannoy
Des résultats d'expérimentations qui auraient été faites et seraient rassurantes sur la nocivité de l'aluminium.
Le 11 février 2019
J'adore votre conditionnel très peu scientifique qui vous autorise à critiquer les sondages. Et comment auriez-vous déjà le résultat et le recul "scientifique" suffisant pour juger de l'innocuité de l'administration de 11 vaccins simultanés depuis si peu de temps?
Savez-vous qu'aux Etats-Unis, et là ce n'est pas un conditionnel, c'est une certitude, un procès a été intenté contre le CDC et ses membres dirigeants pour : • Déviation d’un plan d’analyse • Omission de données cruciales • Destruction de documents • Entrave à la justice • Tromperie face au Congrès • Graves préjudices sur des enfants innocents Il s'agit simplement des preuves qui démontrent le lien qui existe entre le ROR et l'autisme, dont la prévalence est multipliée par 7 lorsque l'injection conjuguée est faite avant l'âge de trois ans. Mais c'est vrai que la vaccination, ça ne se discute pas. Oui, mais les adjuvents...si !